Economie

Le miel menace également de devenir plus cher en raison de la guerre en Ukraine

Le miel ukrainien est connu pour sa qualité, explique Pascal Deboeverie, directeur du grossiste Bijenhof. « Ils ont beaucoup de tournesols et de colza pour les abeilles et cela donne du bon miel. » La guerre et l’invasion russe risquent toutefois de compliquer l’exportation du produit depuis l’Ukraine pour la saison à venir. « Les apiculteurs ne peuvent plus rien faire là-bas« , explique Pascal Deboeverie. « Les importateurs devront donc se tourner vers d’autres pays. » Il cite notamment la Chine mais aussi le Mexique, la Bulgarie, la Moldavie, la Serbie et la Turquie.

Le directeur de Bijenhof ne craint pas une pénurie de miel dans l’immédiat mais prévoit une hausse des prix d’achat pour les importateurs et les transformateurs en raison de la perte de production ukrainienne. « Les prix augmentent déjà et je pense qu’ils pourraient devenir jusqu’à 30 % plus chers. » Les entreprises devraient répercuter ces coûts plus élevés sur le consommateur.

Bijenhof est un grossiste en miel et transforme la substance sucrée pour d’autres marques, comme les supermarchés. L’entreprise est l’un des acteurs majeurs du secteur en Belgique, aux côtés de Meli à Furnes. Elle vend chaque année 3 à 4 millions de kilos de miel.

En Allemagne, la fédération du secteur « Honig-Verband » a également mis en garde jeudi contre l’impact majeur de la guerre en Ukraine sur le marché du miel, qui se fait déjà sentir. Selon l’organisation, l’Union européenne importe annuellement 45 000 à 50 000 tonnes de miel ukrainien, ce qui représente plus d’un tiers des importations européennes.