Economie

Italie : du « premier fasciste » à la « première post-fasciste »

Depuis samedi 22 octobre, l’Italie possède un gouvernement de l’union des (extrêmes) droites, administré par Giorgia Meloni, leader du parti post-fasciste Fratelli d’Italia. Ce même week-end, France 5 diffusait un remarquable documentaire consacré à Benito Mussolini, à la mémoire duquel la nouvelle présidente du Conseil des ministres s’était engagée en politique dès l’âge de 15 ans. Entre le « premier fasciste » (titre du documentaire) et la « première post-fasciste » à exercer le pouvoir suprême, les similitudes ne manquent pas. A commencer par une redoutable stratégie d’acceptabilité – en témoignent les commentaires de la presse sur la composition du gouvernement – et un sinistre tropisme sur « l’identité », cette identité que Delphine Horvilleur déconstruit avec brio dans son nouvel essai, Il n’y a pas de Ajar, Monologue contre l’identité (Grasset).