Réouverture de la ligne TER Grenoble-Gap

Après deux ans de fermeture, la réalisation de la première phase de travaux, entre Lus-La-Croix-Haute et Chorges a permis à la ligne TER entre Gap et Grenoble, de reprendre du service dimanche 11 décembre.

Grâce à la première phase de travaux de réhabilitation qui vient de s’achever, les populations alpines bénéficieront de cinq allers et retours quotidiens entre Gap et Grenoble, en correspondance avec le TGV. SNCF Réseau avait pourtant annoncé en 2018 que la ligne entre Veynes et Grenoble devait fermer faute de moyens pour assurer sa remise aux normes et sa maintenance. Cet aveu est aujourd’hui qualifié d’insupportable par Elisabeth Borne : « j’ai donné instruction à SNCF Réseau de cesser immédiatement de jouer les fossoyeurs » a-t-elle annoncé avant de se rendre à l’inauguration de cette reprise d’exploitation. Le sauvetage de Grenoble-Gap a été réalisé dans le cadre d’un programme interrégional d’investissement associant Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur doté d’un montant de 35 millions d’euros.

Elisabeth Borne met la pression sur la SNCF

Pour autant, la Première Ministre en veut plus : « malgré ces 35 millions d’euros, les trains rouleront toujours aussi lentement (NDLR : 3 heures pour 142 kilomètres), c’est inadmissible. L’entreprise doit régler le problème sous peine de sanctions. Je rappelle que l’Etat est actionnaire majoritaire », a ajouté la Première Ministre. La deuxième phase des travaux sur cette ligne pour régénérer l’ensemble des branches de l’étoile de Veynes représente 180 millions d’euros. Il devrait être réalisé à l’horizon 2032 et concerne les tronçons Valence-Briançon, Grenoble-Briançon et Aix-en-Provence-Briançon, des liaisons jouant un rôle majeur en faveur du désenclavement des vallées, du tourisme et de l’économie en général, selon les élus locaux. Le dossier est sensible, coûteux et bien plus vaste que l’étoile de Veynes, quand on sait qu’uniquement en Auvergne-Rhône-Alpes, ce sont 830 kilomètres de lignes ferroviaires qui sont menacées de fermeture.