Economie

Les Nuits sonores, Lyon street food festival et les Biennales s’exportent à La Mulatière

Mercredi, Mars 15, 2023 – 14:00

La Métropole de Lyon a présenté il y a quelques jours le projet des Grandes locos. Il s’agit des halles de l’ancien technicentre SNCF de La Mulatière qui accueilleront en 2024, les Nuits sonores, les Biennales et le Lyon street food festival hébergés jusqu’ici dans les anciennes usines Fagor qui deviendront un centre de maintenance pour les tramways. Investissement total : 18 millions d’euros.

C’est l’ancien technicentre de La Mulatière (20 ha), le long de la M7, qui accueillera dès 2024, les Nuits sonores, le Lyon street food festival et les Biennales d’art contemporain et de danse. Il devrait aussi accueillir deux recycleries pour le réemploi de matériaux des acteurs culturels et du bâtiment. Les usines Fagor qui ont reçu à de nombreuses reprises ces événements, deviendront un site de maintenance pour les tramways. À l’instar de l’ensemble des acteurs culturels présents ce lundi, Laurent Bayle, président de la Biennale de Lyon a fait part de son enthousiasme et de « son engagement sans faille ».

Un plan en deux phases

Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon, souhaite que Les Grandes Locos « deviennent les lieux pérennes de la culture métropolitaine ». Béatrice Vessiller, vice-présidente à l’urbanisme évoque quant à elle la vision « multipolaire et patrimoniale » du projet : « La Métropole veut faire vivre le site, lui donner un nouvel avenir ».

Concrètement, la Métropole a acquis les halles 8 (6 300 m²) et 9 (5 900 m²), qu’elle va rénover d’ici 2027. En attendant la fin des travaux, les halles 1,11, 13 et 14 sont louées à la SNCF pour accueillir les Nuits sonores, le Lyon street food festival et les Biennales. La collectivité a injecté 2 millions d’euros dans l’achat des deux halles ; 1 million d’euros dans les locations ; 13,6 millions dans les études et travaux d’adaptation des bâtiments loués et acquis ainsi que dans les aménagements extérieurs temporaires ; 870 000 euros pour permettre aux acteurs culturels de réaliser des travaux d’installation ; et 600 000 euros dans des études urbaines.

Mêler histoire et culture

Le choix du technicentre et du nom des Grandes Locos n’est pas anodin. Il fait référence à l’histoire industrielle et ferroviaire de Lyon. Ce qui deviendra le technicentre SNCF, après avoir été exploité par la Compagnie des Chemins de Fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, a été pendant longtemps l’un des sites lyonnais les plus importants en termes d’emploi. ​Le lieu a longtemps servi à réparer les locomotives. 

2024 sera en quelque sorte l’année test avec en mai, les Nuits sonores ; en juin ; le Lyon street food festival (8e édition) ; et de septembre à décembre, la Biennale d’art contemporain. 

Le site est à imaginer dans un nouveau contexte d’acessibilité avec le prolongement en cours de la ligne B du métro, la création d’une passerelle « modes actifs » pour franchir le Rhône, la réalisation de trois fuseaux des Voies Lyonnaises (n° 3, 5 et 9) et la requalification à terme de l’axe M7.

Culture
Les grandes locos, brefeco.com