Ile-de-France

L’indépendance politique de J.-C. Fromantin saluée par le prix de l’Enracinement Simone Weil

Devant un petit parterre d’invités réunis en début de soirée au Sénat le 13 octobre, Jean-Christophe Fromantin a reçu le prix 2021 de l’Enracinement Simone Weil, décerné depuis l’an dernier par le jeune laboratoire d’idée Ecologie-responsable, composé d’étudiants et d’élus locaux.

En présence notamment du sénateur Roger Karoutchi, Jean-Christophe Formantin a reçu le prix de l’Enracinement Simone Weil décerné par le think tank Ecologie-responsable présidé par Ferréol Delmas (à la gauche de JC Fromantin).

« Le prix attribué à Jean-Christophe Fromantin met à l’honneur un décideur public conscient de l’importance de l’enracinement dans la cité et surtout du « besoin de l’âme » pour reprendre les mots de la philosophe Simone Weil qui s’incarne à travers les enjeux territoriaux et des orientations politiques nécessaires pour accompagner la transformation de nos villes et de nos campagnes », a souligné le président du think tank, Ferréol Delmas, en remettant la distinction au maire de Neuilly-sur-Seine.

« Vous êtes l’un de ceux qui se battent pour que les individus conservent un mode de vie à la fois approprié aux enjeux de la mondialisation tout en étant loin d’une hyper centralisation. Cet enracinement que vous défendez est le socle de la politique publique et se doit d’englober tous les domaines de la vie en société », a-t-il poursuivi, ajoutant : « vous avez fait le choix de l’indépendance politique, là encore on retrouve l’esprit de la note de Simone Weil qui préconisait la suppression générale des partis politiques ».

Replacer l’être humain au centre de la politique

Jean-Christophe Fromantin a en effet reconnu que Simone Weil avait « inspiré et continue d’inspirer » son engagement politique, notamment en interrogeant sur le sens de cet engagement « qu’elle place au plus haut niveau ». « Quand il s’agit de la vie des gens, comment peut-on penser la politique autrement qu’au maximum de ce qu’elle pourrait nous inspirer ? », reprend à son compte le maire de Neuilly déplorant « qu’aujourd’hui quand on prétend à de grandes responsabilités politiques, on est plus enclins à s’adresser aux entreprises de sondage ou d’opinion que de chercher une philosophie qui redonne du corps à l’action politique et à sa perception ».

« Quand il s’agit de la vie des gens, comment peut-on penser la politique autrement qu’au maximum de ce qu’elle pourrait nous inspirer ? », estime Jean-Christophe Fromantin.

Il convient donc, selon Jean-Christophe Fromantin, de replacer l’être humain au centre de la politique, car si celle-ci « s’adresse à la gloire de l’Etat (« qui n’a aucun sens », selon Simone Weil), de la science (qui « est un moyen et pas une fin ») ou des partis (devenus « des machine à entretenir une communauté d’intérêts »), on oublie l’aspect essentiel qui est à la source de nos engagements en tant qu’élus ». Simone Weil met ainsi en garde contre « ces processus qui sont des fausses routes politiques et mènent au totalitarisme ». C’est « pour garder cette distance avec tout ce qui n’est pas en mesure de laisser la pensée libre », que l’élu altoséquanais a choisi l’indépendance politique.

« Réapprendre à aimer la France »

La philosophe sollicitée par le général de Gaulle pour redonner un cap à la France à la sortie de la Seconde guerre mondiale porte également un regard « très sévère sur toutes les politiques publiques qui font des Français un objet et non pas un acteur », a également rappelé Jean-Christophe Fromantin. « Le risque des politiques sociales », a-t-il ajouté, est que « les gens finissent pas se considérer comme une charge. Or, la vie, c’est l’inverse, c’est laisser à penser et faire en sorte que dans nos politiques publiques, chacun ne soit pas une charge, mais une chance ».

Enfin, le maire de Neuilly-sur-Seine fait aussi sienne l’injonction de Simone Weil invitant à « réapprendre à aimer la France », ce qui se traduit dans son action politique par « la préservation des singularités culturelles, artisanales et géographiques » à l’encontre d’une mondialisation uniforme. C’est également tout l’enjeu de son combat en faveur des villes moyennes, « un combat de ré-articulation avec les métropoles et non pas contre ces dernières ».

Mais au final, Jean-Christophe Fromantin se dit « optimiste », car lorsqu’on interroge les Français sur l’endroit où ils veulent vivre, « ils répondent qu’ils veulent vivre dans les territoires », se réjouit-il, arguant « qu’en disant cela, ils ouvrent, sans s’en rendre compte, une perspective politique extraordinaire qui consiste à réinvestir la diversité territoriale de la France à l’heure des technologies et de l’innovation ». Mais ils redonnent aussi une nouvelle dynamique économique, sociale et environnementale à l’essor du pays.

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Author: Fabienne Proux