Ile-de-France

Crise du logement : l’appel des maires et élus du groupe Front de gauche et citoyens

« Le nombre de demandeurs de logements sociaux atteint des records tout comme celui des mal-logés », constatent les maires et élus du groupe Front de gauche et citoyens de la Métropole, qui lanceront le 21 octobre un appel à des solutions « rapides et concrètes » (voir ci-dessous).

« Dans le même temps, la construction de logements, et en particulier de logements sociaux, s’effondre, ajoutent-ils. Cette situation est insupportable. L’attente moyenne pour avoir un logement social est de dix ans dans la métropole du Grand Paris. C’est autant d’années de difficultés pour les familles qui vivent dans des logements trop petits ou insalubres, pour les jeunes qui font une première demande et souhaitent vivre en couple, pour les couples qui se séparent, pour les femmes victimes de violences… »

Aggravation

Or, considèrent-ils, « les lois votées ces dix dernières années n’ont en rien amélioré la situation du logement, pire, elles l’ont aggravé. Les bailleurs sociaux rencontrent des difficultés financières pour rénover et entretenir leur patrimoine, pour construire suite aux ponctions de l’État dans leurs caisses ».

Michel Leprêtre, Patrick Jarry, Patrice Leclerc. © Jgp

C’est la raison pour laquelle ces maires et élus municipaux dans la métropole du Grand Paris entendent « alerter sur l’aggravation prévisible de cette crise du logement si des mesures correctives ne sont pas prises ». « Le risque est grand que les couches moyennes et populaires ne puissent plus se loger dans la métropole du Grand Paris, estiment-ils. L’enjeu métropolitain, c’est une juste répartition des logements dont les habitants ont besoin. Seule une réelle solidarité entre communes permettra la fin du débat stérile qui oppose la construction de logements à la qualité du cadre de vie ».

Ces élus appellent à un rassemblement le 10 novembre à 18h devant le ministère du Logement, en lien avec des organisations de locataires et des bailleurs, pour demander, entre autres :

  • l’augmentation de l’aide à la pierre pour diminuer les loyers dans les logements neufs ;
  • l’obligation de construction d’un minimum de 30 % de logements sociaux dans toutes les nouvelles opérations immobilières ;
  • le ciblage des aides à la construction sur les matériaux bio-sourcés ;
  • l’encadrement des loyers du privé pour freiner la flambée des prix qui précarise et exclut une partie de la population ;
  • le relèvement des plafonds d’accès au logement social, pour permettre sa diversification sociale, faire de celui-ci un vrai outil du droit au logement pour toutes et tous ;
  • le vote d’une loi permettant de mettre un terme à la spéculation foncière, à la base de l’explosion des prix rendant impossible la vente de terrain et de biens avec une évolution supérieure à l’inflation (avec prise en compte du coût des travaux effectués) ;
  • l’organisation, comme à Berlin, d’un référendum pour décider ou non de la municipalisation des logements appartenant à des groupes privés qui possèdent plus de 3 000 logements et participent à la spéculation immobilière ;
  • la réquisition des bureaux et logements vides pour les transformer en logements sociaux ;
  • l’augmentation des taxes sur les logements vacants et sur les résidences secondaires en zone dense pour libérer des dizaines de milliers de logements peu ou pas occupés ;
  • l’amélioration de l’aide aux maires bâtisseurs et la compensation intégrale de la perte fiscale liée au renoncement à la taxe foncière sur les logements sociaux.

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Author: Jacques Paquier