Pantin, Les Lilas et Le Pré Saint-Gervais vont se chauffer grâce à la géothermie

La géothermie permet de se chauffer en puisant de l’eau dont la température oscille entre 60 et 80°C, exploitant l’énergie du Dogger, situé entre 1 500 et 2 000 m de profondeur. Une énergie renouvelable, décarbonée puisque l’eau ainsi forée est ensuite reversée dans la nappe d’où elle provient. Et, last but not least, la géothermie permet une baisse de la facture énergétique des ménages estimée à 25 %.

Bertrand Kern, Lionel Benharous et Laurent Le Baron, respectivement maires de Pantin, des Lilas et du Pré Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis), tout comme Jacques JP Martin, le président du Syndicat intercommunal de la périphérie parisienne pour les énergies et les réseaux de communication (Sipperec), n’ont pas manqué de souligner que cette initiative était aussi bonne pour la planète que pour ses bénéficiaires directs. A l’heure où la transition écologique s’impose et alors que le coût de l’énergie explose.

Bertrand Kern, maire de Pantin. © Jgp

Lionel Benharous, maire des Lilas. © Jgp

Laurent Le Baron, maire du Pré-Saint-Gervais. © Jgp

Les trois villes et le Sipperec, dont le développement durable constitue une des missions essentielles, sont les actionnaires de la société publique locale qui vient d’être créée pour mettre en œuvre ce réseau (à hauteur d1,5 million d’euros pour le Sipperec, de 600 000 euros pour Pantin, de 200 000 euros pour Les Lilas et autant pour le Pré-Saint-Gervais).

4 puits géothermiques

Le Sipperec va attribuer une délégation de service public à la société publique locale Unigéo créée pour l’occasion et présidée par Samuel Besnard, vice-président du Sipperec et maire-adjoint de Cachan. Puis Unigéo, dès avril prochain, va engager le processus de désignation d’un opérateur pour réaliser les forages de quatre puits géothermiques, annoncés pour 2023 à proximité de l’espace sportif de l’Avenir situé avenue Jean-Jaurès aux Lilas.

20 000 logements, sociaux et des bâtiments publics en priorité, bénéficieront de ce réseau de 20 km, ce qui devrait permettre d’éviter l’émission de 28 000 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions annuelles de 19 000 voitures.

Jacques JP Martin, président du Sipperec. © Jgp

Samuel Besnard, vice-président du Sipperec et maire-adjoint de Cachan, président d’Unigéo. © Jgp

Les élus locaux se sont unanimement félicités de l’exemplarité de la démarche, l’estimant emblématique d’une intercommunalité qui permet de faire plus et mieux que si les communes œuvraient chacune de leur côté. « Alors que la chaleur représente près de 50 % de notre consommation énergétique et repose à près de 60 % sur des énergies fossiles importées et fortement émettrices de CO2, la géothermie est une réponse locale aux enjeux climatiques et à l’indépendance énergétique », font valoir les promoteurs de ce projet soutenu par l’EPT Est Ensemble et l’Ademe.

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