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États-Unis : la sécheresse fait resurgir des roches vieilles de 12 millions d’années

Des cadavres avaient déjà refait surface, pointe CNN. Pour les experts, ces découvertes permettent de mieux comprendre le changement climatique.

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En septembre dernier, le lac Mead n'etait rempli qu'a 27 % de sa capacite totale.
En septembre dernier, le lac Mead n’était rempli qu’à 27 % de sa capacité totale. © FREDERIC J. BROWN / AFP

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Une sécheresse historique, à plus d’un titre. Selon nos confrères américains de CNN, la baisse inexorable du lac le plus important des États-Unis, le lac Mead – situé entre le Nevada et l’Arizona, entraîne désormais l’apparition de roches volcaniques datant de 12 millions environ d’années. Une découverte moins dramatique que les précédentes, puisque plusieurs cadavres ont été retrouvés ces derniers mois.

Jamais depuis le remplissage de ce lac dans les années 1930, ces roches volcaniques n’avaient été à l’air libre. Pour les scientifiques, la surprise a été de taille. Selon Eugene Smith, interrogé par nos confrères américains, les experts « ont été surpris de trouver autant [de roches volcaniques] », a indiqué le professeur de l’université du Nevada.

Selon les premières recherches, les cendres volcaniques retrouvées dans le lac Mead sont issues de plusieurs éruptions distinctes, entre – 12 millions d’années et – 32 000 ans. Or, au niveau géologique, cet écart est infime. Des éruptions aussi « proches » peuvent donc donner des informations aux spécialistes sur les risques volcaniques actuels, selon des experts indépendants.

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Une découverte pour se préparer

Au-delà des éruptions en tant que telles, les cendres volcaniques peuvent représenter un réel danger pour les économies modernes. En effet, de récents événements ont permis de démontrer que quelques millimètres de cendres peuvent empêcher l’électricité de se transmettre normalement. Dans le même temps, les particules de cendres sont très dangereuses pour l’organisme.

« Il est important que les gouvernements locaux élaborent des plans pour faire face à ce type d’événement, comme ils l’ont fait pour les tremblements de terre et les inondations », a invité le professeur d’université. Dans le même temps, celui-ci estime que l’étude des cendres volcaniques permet de mieux appréhender les conséquences du changement climatique. « L’étude du passé est la clé pour comprendre l’avenir », a-t-il rappelé.

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Depuis plusieurs mois, la situation ne cesse de se dégrader dans cette région de l’ouest des États-Unis. En cause, les grandes villes de l’État de Californie encore très gourmande en eau. En septembre dernier, le lac n’était plein qu’à 27 %. Un niveau au plus bas depuis la création du lac artificiel au début du siècle dernier. En temps « normal », le lac Mead approvisionne environ 20 millions d’Américains.


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