L’étang de Thau, fragile sanctuaire d’un étonnant mollusque marin
Réservé aux abonnés
LETTRE DE LA PLANÈTE. La grande nacre, décimée en Méditerranée par un parasite, est mystérieusement préservée dans certaines lagunes. Les scientifiques enquêtent.
Par Caroline Douteau, à Montpellier
Lien copié Copier le lien
Temps de lecture : 4 min
Cet été, sur les plages de Mèze, sur les bords de l’étang de Thau (Hérault), les touristes ont découvert, étonnés, des panneaux signalant la présence, dans les herbiers zostères (prairies marines) proches de la plage, de grandes nacres. Les Pinna nobilis – de leur nom scientifique – sont des bivalves, comme les moules et les huîtres, et les plus grands mollusques vivant en Méditerranée. Certains peuvent mesurer jusqu’à un mètre, et vivre près de quarante ans.
Sous l’Antiquité, on se délectait de sa chair réputée aphrodisiaque, et le byssus (un ensemble de fibres) avec lequel elle s’arrime au sable ou aux herbiers de posidonies était filé et tissé. De quoi attiser la curiosité.
« J’ai déjà surpris des vacanciers ou même des habitants en train de les toucher ou essayer de les remonter, conf…
Je m’abonne
Offres exclusives: -50% la première année
Continuer à lire sur le site d’origine