Sciences

L’étang de Thau, fragile sanctuaire d’un étonnant mollusque marin

Réservé aux abonnés

LETTRE DE LA PLANÈTE. La grande nacre, décimée en Méditerranée par un parasite, est mystérieusement préservée dans certaines lagunes. Les scientifiques enquêtent.

Par Caroline Douteau, à Montpellier

Des mulets se regalent de gametes emises par une grande nacre dans l'etang de Thau (Herault).
Des mulets se régalent de gamètes émises par une grande nacre dans l’étang de Thau (Hérault). © Mathieu Foulquié

Temps de lecture : 4 min

Cet été, sur les plages de Mèze, sur les bords de l’étang de Thau (Hérault), les touristes ont découvert, étonnés, des panneaux signalant la présence, dans les herbiers zostères (prairies marines) proches de la plage, de grandes nacres. Les Pinna nobilis – de leur nom scientifique – sont des bivalves, comme les moules et les huîtres, et les plus grands mollusques vivant en Méditerranée. Certains peuvent mesurer jusqu’à un mètre, et vivre près de quarante ans.

Sous l’Antiquité, on se délectait de sa chair réputée aphrodisiaque, et le byssus (un ensemble de fibres) avec lequel elle s’arrime au sable ou aux herbiers de posidonies était filé et tissé. De quoi attiser la curiosité.

« J’ai déjà surpris des vacanciers ou même des habitants en train de les toucher ou essayer de les remonter, conf…

Je m’abonne

Offres exclusives: -50% la première année


Continuer à lire sur le site d’origine