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Une nécropole gauloise vieille de 2 500 ans découverte dans le Val-d’Oise

Seize tombes et quinze urnes funéraires datant de l’époque gallo-romaine ont été retrouvées après trois mois de fouilles, indique « Le Parisien ».

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Il s’agit de l’une des découvertes archéologiques les plus impressionnantes du XXIsiècle. Comme le rapporte Le Parisien jeudi 3 novembre, une nécropole gauloise datant des IVe et IIIe siècles avant notre ère a été révélée au grand jour dans la commune de Bouqueval, dans le Val-d’Oise. Après plus de trois mois d’intenses recherches près d’une zone de stockage de déchets, les équipes du service départemental d’archéologie ont débusqué pas moins de seize tombes avec leurs squelettes, quinze incinérations ainsi qu’un important mobilier de l’époque gallo-romaine.

« C’est un chiffre qui en fait est exceptionnel. Il montre en tout cas que c’était un cimetière réservé à l’élite puisqu’il n’y a notamment quasi aucun enfant, autrement impossible au vu de la mortalité infantile de l’époque », a commenté auprès de nos confrères Élisabeth Tribouillard, une spécialiste des Gaulois en charge des recherches. Des armes comme des épées et des lances mais aussi des bijoux ont également été découverts par les experts.

Une zone de recherches depuis cinquante ans

Mais les fouilles se concentrant sur cette zone francilienne ne datent pas d’hier. Dès le début des années 1970, des archéologues amateurs ont intensifié leurs recherches sur la Plaine de France. « À la faveur de l’érosion causée par la grande sécheresse de 1976, ils trouvent en prospectant sur les lieux une jatte ancienne éclatée. Cela entraîne une première fouille à l’hiver 1977, puis une seconde à l’été 1978 », décrypte Élisabeth Tribouillard. Deux tombes à char et douze sépultures accompagnées de nombreux objets sont alors analysées.

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Les découvertes datant du siècle dernier ont été en partie conservées au musée Archéa de Louvres, où les rejoindront certaines de leurs consœurs récemment mises au jour. Une fois que les archéologues auront terminé le rapport final de leurs fouilles, dans environ deux ans. D’ici là, les expertises vont se tourner sur l’analyse des armes, bijoux, urnes funéraires et autres squelettes.


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