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La mission Artemis I est en route pour la Lune !

La fusée américaine SLS, la plus puissante du monde, a lancé mercredi avec succès la capsule spatiale Orion sur sa trajectoire vers le satellite de la Terre.

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La fusee Space Launch System de la Nasa transportant le vaisseau spatial Orion decolle pour la mission Artemis I, le mercredi 16 novembre 2022, depuis le Kennedy Space Center de la Nasa en Floride.
La fusée Space Launch System de la Nasa transportant le vaisseau spatial Orion décolle pour la mission Artemis I, le mercredi 16 novembre 2022, depuis le Kennedy Space Center de la Nasa en Floride. © NASA/Bill Ingalls / (NASA/Bill Ingalls)

Temps de lecture : 3 min

Après deux reports, l’un en raison d’un capteur défectueux et l’autre lié à une fuite d’hydrogène, la troisième tentative fut la bonne ! La méga-fusée américaine Space Launch System (SLS), la plus puissante jamais construite, a décollé avec succès mercredi depuis le mythique pas de tir 39B au centre spatial Kennedy, en Floride. À 1 h 47 (heure locale) du matin, soit 6 h 47 à Paris, elle s’est élevée telle une énorme boule de feu se détachant dans le ciel nocturne.

Un événement historique puisque cet imposant lanceur orange et blanc est censé permettre le retour des Américains et de leurs partenaires européens, canadiens et japonais, sur la Lune. Son objectif du jour était en effet de lancer la capsule Orion, sans passager, en direction du satellite de la Terre autour duquel celle-ci doit faire un « petit tour » avant de regagner notre planète.

Deux heures environ après l’envol de SLS, la Nasa a pu confirmer que le vaisseau, conçu pour embarquer quatre passagers et doté d’un module de service européen, avait été placé sur la trajectoire prévue. Bien que plusieurs étapes susceptibles de poser problème soient encore à venir, c’est un premier succès pour cette mission baptisée Artemis I. Laquelle constitue un test crucial avant que des astronautes puissent embarquer vers de nouvelles aventures lunaires. Son objectif étant avant tout de démontrer que les deux véhicules – lanceur et vaisseau spatial – sont sûrs. Cinquante ans après le dernier vol d’Apollo, la Nasa souhaite désormais établir une présence humaine durable sur la Lune, avec l’intention de se préparer à de futures missions habitées vers Mars.

Mission cruciale de 25 jours

La quarantaine de minutes de retard sur l’horaire de lancement initialement avancé par l’agence spatiale américaine est la conséquence d’une nouvelle fuite d’hydrogène enregistrée au remplissage des réservoirs mais qui a, cette fois, pu être maîtrisée. Pour cette nouvelle tentative de décollage, la Nasa disposait d’une fenêtre de tir de deux heures comprise entre 1 h 4 et 3 h 4 du matin (heure locale), soit entre 7 h 4 et 9 h 4 à Paris. Le top départ final a été donné par la première femme directrice de lancement de la Nasa, Charlie Blackwell-Thompson. « Nous faisons tous partie de quelque chose d’incroyablement spécial, le premier décollage d’Artemis. Ce que vous avez accompli aujourd’hui inspirera les générations à venir », a-t-elle dit à ses équipes dans la salle de contrôle de Cap Canaveral juste après le lancement.

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La mission Artemis I doit durer au total un peu plus de vingt-cinq jours au cours desquels la capsule Orion survolera la surface lunaire à environ 100 kilomètres de distance avant de se placer sur une orbite distante qui la conduira jusqu’à 64 000 kilomètres derrière la Lune. Quant à son amerrissage prévu le 11 décembre prochain dans l’océan Pacifique, il sera l’occasion de tester son bouclier thermique, le plus grand jamais construit jusqu’ici. Et, si tout se passe bien, ce tout premier volet du programme Artemis ouvrira la voie au retour de l’humain d’abord autour de la Lune, en 2024, puis sur son sol, au plus tôt en 2025-2026. Bien que les noms des heureux élus qui opéreront ce retour symbolique ne soient pas encore connus, la Nasa a déjà indiqué qu’une femme et qu’une personne de couleur ferait, cette fois, partie du voyage.


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