Le placebo, ce n’est pas du vent
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Savoir que l’on prend un placebo ne supprime pas son effet. Une aubaine dans le traitement de la douleur, de la dépendance aux opioïdes, de la maladie de Parkinson.
Par Olivier Hertel
Temps de lecture : 6 min
En 2003, le psychiatre Jean-Jacques Aulas décide de commercialiser deux nouveaux traitements : le Lobepac Fort rouge et le Lobepac Fort bleu, vendus en pharmacie avec des promesses inédites. Le premier est à la fois psychostimulant, tonifiant et antidépresseur alors que le second est sédatif, myorelaxant, anxiolytique et hypnotique. Miraculeux ou presque. Pourtant, les deux produits font un bide. « Ils ont été retirés du marché au bout de quelques mois », regrette amèrement Jean-Jacques Aulas, qui garde encore dans son grenier les derniers flacons de sa potion. Les causes de ce naufrage ? Le Lobepac ne contient pas la moindre substance active. Pour dire les choses autrement, c’est un placebo. Inutile de crier à l’escroquerie, c’est écrit en toutes lettres sur la notice…
John Holcroft/Ikon Images/akg-images (x3) – SP (x2) – Sarin Images/The Granger Collection/Coll. Christophel
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