Sciences

Une nouvelle espèce de dinosaure semi-aquatique découverte

Avec son long cou et son corps fuselé, les chercheurs pensent que « Natovenator polydontus » devait nager et plonger, un peu comme les pingouins modernes.

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Representation artistique du dinosaure Natovenator Polydontus.
Représentation artistique du dinosaure Natovenator Polydontus.  © Yusik Choi

Temps de lecture : 2 min

C’est un dinosaure bien singulier. Découvert en 2008 dans le désert de Gobi, en Mongolie, le fossile très complet d’un petit théropode vieux d’environ 70 millions d’années vient d’être identifié comme une toute nouvelle espèce. Elle est décrite dans une récente étude publiée dans la revue Communications Biology. Baptisé Natovenator polydontus, l’animal – dont les paléontologues ont pu examiner le crâne, la colonne vertébrale, une partie de la cage thoracique ainsi que trois membres sur quatre – présente une anatomie tout à fait particulière pour un dinosaure du crétacé supérieur.

De petite taille, il tient de l’oie mais aussi du pingouin ! En effet, il possède un très long cou mais également un corps fuselé. Au contraire des théropodes terrestres, ses côtes dorsales ne sont pas courbées horizontalement, elles le sont en direction de sa queue comme celle des oiseaux plongeurs actuels. Ce dinosaure est donc, selon les auteurs de la nouvelle étude, visiblement taillé pour la nage sous-marine. En revanche, au vu de ses membres antérieurs courts et aplatis, il semble que l’animal ne pouvait ni voler ni planer. Enfin, en ce qui concerne son régime alimentaire, ses mâchoires pleines de dents ne laissent guère de place au doute : il s’agissait là d’un redoutable prédateur carnivore se nourrissant vraisemblablement de poissons et d’insectes.

À LIRE AUSSIVoici le plus vieux mammifère connu à ce jourMais au-delà du cas particulier et de la curiosité qu’il peut susciter, la découverte de ce Natovenator – du latin nato signifiant nager et venator signifiant chasseur – a des implications plus larges. En effet, tout semble indiquer que ce dinosaure a un lien avec le genre Halszkaraptor que les chercheurs soupçonnaient déjà d’être semi-aquatiques sans avoir tout à fait assez d’éléments pour le prouver. Des débats ont ainsi encore régulièrement lieu entre les scientifiques à ce sujet, le dernier en date remontant à la découverte d’une autre espèce du même genre, Halszkaraptor escuilliei, rapportée en décembre 2017. Grâce au dernier venu, les paléontologues vont donc y voir un peu plus clair, même s’il n’est pas dit que Natovenator polydontus aura définitivement raison de cette controverse…


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