Financement de la campagne d’Emmanuel Macron: enquête préliminaire à Lyon

Les élus LR à l’initiative de la plainte s’interrogent notamment sur la légalité d’une réception organisée le 2 juin 2016 dans les salons de la mairie de Lyon en l’honneur d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Lyon et sa métrople étaient tous deux dirigés par Gérard Collomb, soutien du chef de l’Etat pendant sa campagne et actuellement ministre de l’Intérieur. La République en Marche (LaRem) et l’entourage du chef de l’Etat font valoir pour leur part que la Commission nationale des comptes de campagne a validé ceux d’Emmanuel Macron.

Parallèlement, l’association de lutte contre la corruption Anticorr a déposé plainte à Paris la semaine dernière contre quatre candidats à la présidentielle pour «insincérité de leurs comptes de campagne». « Il est nécessaire, en réalité, que l’ensemble des comptes de campagne des candidats soient étudiés par la justice. Les comptes d’Emmanuel Macron, comme les comptes des autres candidats qu’Anticor a visé dans sa plainte d’il y a une semaine», nous explique Jérôme Karsenti, avocat d’Anticorr.

Les institutions en charge du respect des règles manquent de moyens

Pour l’homme de loi, tant les comptes d’Emmanuel Macron que ceux de Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon ou encore Marine Le Pen sont « plus qu’approximatifs ». « On s’aperçoit qu’il y a plusieurs présentations anormales qui sont faites par les candidats. Soit, un registre de surfacturation, comme du côté de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon, soit d’une sous-facturation, comme du côté d’Emmanuel Macron et de Benoît Hamon».

Les candidats ne présentent pas une «image réelle des comptes de campagne». Un «dysfonctionnement est manifeste, puisque la commission des comptes de campagne ne peut pas, aujourd’hui, jouer parfaitement son rôle en raison, un : de son manque de moyens d’effectifs. Deux : de son manque de capacité d’enquête et d’investigation». Des dycfontionnements qui interrogent le fonctionnement de notre démocratie selon Jérôme Karsenti. «On a une commission qui donne l’apparence d’une démocratie qui fonctionne, mais qui ne fonctionne pas bien en réalité ».


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