
Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Pour Jesus Falcis, rien n’interdit le mariage homosexuel dans la Constitution philippine, contrairement au Code familial de l’archipel, que ce jeune avocat rêve de faire déclarer anticonstitutionnel. « Les auditions à la Cour suprême sont cruciales car c’est la première fois que la question du mariage homosexuel est débattue », explique-t-il.
Mais dans un pays catholique à plus de 80% où le divorce et l’avortement restent interdits, la probabilité que la Cour suprême philippine se prononce en faveur du mariage homosexuel est quasi nulle.
« Nous pourrions aussi bien gagner que perdre, estime l’avocat. En tout cas une défaite pourrait faire reculer nos droits. Et j’en suis bien conscient. Mais si nous ne commençons à essayer dès aujourd’hui, jamais nous n’accélérerons les discussions pour obtenir le mariage pour tous. »
Jesus Falcis veut pourtant croire au soutien du président des Philippines, Rodrigo Duterte, qui entretient des rapports explosifs avec l’Eglise catholique. « Parce que le président lui-même s’est exprimé pour le mariage homosexuel, notre pays semble être prêt à s’attaquer à la question. »
Aux Philippines, la Metropolitan Community Church, qui se présente comme un mouvement œcuménique pro-LGBT, revendique plus de 2 000 mariages gays et lesbiens, néanmoins illégaux au regard de la loi.
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