Dans ses efforts pour redresser sa filiale Opel, le constructeur automobile PSA pourrait se séparer du cœur même de la marque allemande : les secteurs clés de son centre de recherche et développement (R&D). Selon les informations du Monde, le groupe automobile français cherche actuellement à céder une grande part de ce centre, qui était présenté jusqu’ici comme la perle d’Opel et le garant de son identité d’ingénierie « made in Germany. » Le centre emploie actuellement 8 000 salariés. Contactée par Le Monde, la direction d’Opel n’a pas souhaité réagir à cette information.
Selon nos informations, PSA et la direction d’Opel ont sondé ces derniers mois plusieurs sociétés d’ingénierie automobile, afin qu’elles leur soumettent des propositions de rachat. Les entreprises approchées sont quatre prestataires en ingénierie automobile : les trois français Altran, Akka et Segula, ainsi que l’allemand Bertrandt. Altran semble particulièrement avancé dans les négociations. D’après une source complémentaire proche des instances dirigeantes de PSA, un projet de cession de la R&D d’Opel est effectivement dans les tuyaux mais il ne concernerait qu’un quart des effectifs.
Le document dont nous disposons, daté de mi-mai 2018, révèle que PSA ambitionne d’amputer très largement la R&D de sa filiale allemande. Il propose au repreneur éventuel quatre secteurs d’activité, parmi les plus traditionnels : « Vehicle Engineering » (ingénierie du véhicule), « Propulsion Engineering » (ingénierie de propulsion), « Tool & Die Operations » (outils) ainsi que le centre de test.
« Une provocation incroyable et sans précédent »
Ces secteurs emploient actuellement 3 980 salariés, ingénieurs et techniciens, et disposent d’importantes infrastructures réparties sur les sites de Rüsselsheim en Hesse, siège historique du groupe, et Dudenhofen, près de Speyer, en Rhénanie-Palatinat : 160 bancs de tests, 27 bâtiments ainsi qu’un circuit de test automobile. La valeur totale…
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