Google va faire appel de l’amende infligée par la Commission européenne et assure qu’Android est « un système ouvert, non exclusif »
La porte-parole de Google France annonce que l’entreprise va se « conformer » à la décision de Bruxelles, tout en la contestant.
Google se dit « profondément en désaccord », après l’amende record de 4,3 milliards d’euros infligée par la Commission européenne pour abus de position dominante avec son système d’exploitation mobile Android. « Nous allons nous conformer à la décision de la Commission tout en faisant appel », a déclaré mercredi 18 juillet sur franceinfo Anne-Gabrielle Daubat-Pantanacce, la porte-parole de Google France.
Android est « un système ouvert, non exclusif, il donne du choix pour tous, pour les constructeurs, pour les développeurs et pour le grand public », assure la porte-parole de Google France. « Aujourd’hui, la concurrence n’a jamais été aussi vive et les choix pour les constructeurs, les développeurs et les utilisateurs sont vibrants », ajoute-t-elle, en précisant que les utilisateurs « ont accès à plus d’un million d’applications » et que « plus de 24 000 appareils tournent sous Android ».
« Les caractéristiques d’une concurrence efficace, c’est un écosystème dynamique, la rapidité d’innovation et la baisse des prix. Et c’est bien le cas aujourd’hui avec Android », poursuit Anne-Gabrielle Daubat-Pantanacce. Elle explique que Google peut prouver que la concurrence est réelle, grâce à « des faits, des chiffres et un certain nombre d’acteurs qui peuvent témoigner de cela ».
L’Union européenne accuse Google d’imposer « des restrictions illégales aux fabricants d’appareils Android ». « Nous donnons le choix et rien n’est exclusif dans les différentes clauses et les business-models que l’on propose », répond la porte-parole de Google France, refusant d’entrer « dans les détails des contrats qui sont proposés ».
La Commission européenne, de son côté, estime que Google se trouve en abus de position dominante et en a profité pour asseoir la suprématie de ses propres applications.
Plus particulièrement, #Google a exigé des fabricants qu’ils préinstallent l’application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l’octroi de la licence Play Store → https://t.co/UP1KuTPSns pic.twitter.com/hGOrQCyRfT
— Commission Européenne (@UEfrance) 18 juillet 2018
Anne-Gabrielle Daubat-Pantanacce insiste par ailleurs sur le fait qu’Android a créé « 1,2 million d’emplois en Europe, dont 170 000 en France », des emplois générés par « des champions français, des pépites comme Wiko, Archos ou Gameloft qui exportent tous les jours grâce à Android. Il faut leur permettre de continuer à vivre et à se développer », lance-t-elle.
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