Affaire Benalla: après Collomb, le préfet de police de Paris devant l’Assemblée

Pour Michel Delpuech, l’affaire Alexandre Benalla « n’est évidemment pas sans conséquence pour la préfecture de police » de Paris. « Fondamentalement, ces événements résultent de dérives individuelles inacceptables, condamnables sur fond de copinage malsain », a déclaré ce luni le haut fonctionnaire devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale, qui s’est dotée des prérogatives d’enquête pour faire la lumière sur l’affaire qui secoue la tête de l’Etat depuis les révélations du Monde le 18 juillet dernier.

Face aux députés de la majorité et de l’opposition, Michel Delpuech a livré sa version des événements survenus le 1er mai dernier et la semaine dernière, dans le sillage du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Contrairement à l’ancien maire de Lyon, lui affirme qu’il connaissait le conseiller d’Emmanuel Macron, filmé en train de frapper des manifestants le 1er mai à Paris, alors qu’il n’avait pas d’habilitation policière et n’était là qu’en tant qu’observateur. Il savait son statut.

« Le sujet Benalla était traité par l’autorité hiérarchique dont il dépendait »

Il s’agissait d’un « interlocuteur connu », selon M. Delpuech. Chargé de mission à l’Elysée, M. Benalla jouait un grand rôle dans la sécurité autour du chef de l’Etat et était régulièrement en contact avec des responsables policiers, a-t-il expliqué. Alors que M. Collomb avait affirmé n’avoir même pas fait attention à la présence du chef adjoint du cabinet de M. Macron lors d’une réunion organisée le soir du 1er-Mai, le préfet explique l’avoir pour sa part découvert « avec surprise ».

Michel Delpuech a déclaré qu’il pensait que le « sujet Benalla » avait été « traité » par l’Elysée dès le lendemain des faits. Après avoir appris l’existence d’une vidéo attestant du dérapage du proche du président, il dit avoir contacté le ministère de l’Intérieur, qui lui aurait répondu être « déjà en liaison » avec la présidence de la République. Dès lors, « il était établi pour moi que le sujet Benalla était traité par l’autorité hiérarchique dont il dépendait ».

Suivre en direct l’audition sur la chaîne de télévision de l’Assemblée, LCP


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