Après les feux meurtriers, la Grèce s’attaque aux constructions illégales

Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard

Dans une conférence de presse, le ministre de l’Environnement Giorgos Stathakis a annoncé le dépôt en urgence d’une série d’amendements législatifs après les incendies meurtriers de la semaine dernière. Ils devraient permettre d’accélérer provisoirement les procédures qui visent à démolir près de 3 000 constructions illégales sur le bord de mer et en forêt dans la région de l’Attique.

Il s’agit de bâtiments qui se trouvent dans des zones déclarées reboisables après un incendie, de bâtiments délabrés ou de clôtures à moins de 500 mètres de la mer ou d’une rivière. En somme, seules des constructions situées dans des zones protégées ou à haut risque de catastrophe naturelle sont concernées.

Vendredi dernier, le Premier ministre Alexis Tsipras avait choisi de désigner les constructions illégales comme étant à l’origine de l’ampleur des dégâts humains et matériels causés par l’incendie. L’opposition conservatrice lui a reproché de ne pas avoir reconnu d’erreur dans la gestion de l’incendie. Ce mercredi, le gouvernement grec s’est également engagé à « réorganiser » la Protection civile et « améliorer la prévention ».

Sur le terrain, les recherches continuent pour trouver ce qui a provoqué les incendies qui ont fait plus de 93 morts. Un homme de 35 ans a été arrêté alors qu’il lançait un foyer au milieu des herbes sèches selon les pompiers. Il serait accusé d’être l’auteur de cinq incendies criminels commis entre le 26 et le 31 juillet.


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