
Avec notre correspondant à Quito, Eric Samson
Des chaises vides dans un grand salon du ministère équatorien des Affaires étrangères. Cette absence des délégués vénézuéliens est un symbole de la position de Caracas pour qui la crise migratoire est une invention de ses opposants. Le gouvernement de Nicolas Maduro n’a pas non plus pris la peine de justifier l’absence de ses représentants.
Les douze autres pays présents ont insisté sur la nécessité de préserver les droits des migrants et de leur assurer un accueil digne. Pour cela, la région a besoin de « coordonner ses propositions et ses actions face à la crise », a insisté le vice ministre des Affaires étrangères équatorien Andrés Terán.
Les participants souhaitent traiter rapidement des conditions d’entrée des migrants. Les cartes d’identité officielles remises par Caracas ne sont pas considérées comme fiables par de nombreux pays de la région et obtenir un passeport au Venezuela est une véritable odyssée.
Alors que l’Equateur devrait recevoir juste cette année quelque 300 000 migrants vénézuéliens, le pays souhaite développer des mécanismes pour que ces derniers puissent créer leurs propres entreprises. Le Pérou souhaite également la création d’un mécanisme d’homologation des diplômes universitaires. Cela permettrait à de nombreux migrants vénézuéliens parfois surdiplômés de pouvoir travailler plus facilement dans leur spécialité au lieu de se transformer en vendeurs ambulants.
Sur une initiative de la délégation chilienne, le réunion se penchera également sur le sort de la population restée au Venezuela, même si dans ce domaine les actions possibles des pays voisins sont très limitées.
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