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Allemagne: la firme automobile Volkswagen de nouveau sur le grill de la justice

avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Qui avait connaissance de l’existence de moteurs diesel truqués et quand ? C’est la question centrale que le tribunal de Braunschweig devra éclaircir. La réponse est décisive pour les investisseurs de Volkswagen. Car si la société disposait d’informations pouvant influer son cours en bourse, elle devait en informer ses actionnaires.

Or, après que les autorités américaines, le 18 septembre 2015, ont accusé le constructeur automobile d’avoir équipé 11 millions de véhicules diesel d’un logiciel faussant les résultats des tests anti-pollution, le cours de l’action Volkswagen a reculé en deux jours de 40%. Les plaignants veulent être dédommagés de la perte subie soit plus de neuf milliards d’euros.

Volkswagen répond que la direction de l’entreprise n’était pas au courant de telles pratiques et ne pouvait donc pas informer ses actionnaires sur leur existence et leurs conséquences. La société estime que l’initiative de la tricherie revient à une poignée d’ingénieurs qui avaient agi sans que la direction de Volkswagen ne soit au courant. Une version sujette à caution.

Ces procès à répétition nuisnt à l’image de la firme

Un jugement n’est pas attendu dans cette procédure lourde avant 2019. Le dieselgate a déjà coûté 27 milliards d’euros à Volkswagen. L’ardoise aux Etats-Unis a été très lourde. Des procédures au pénal contre d’anciens responsables du groupe sont en cours en Allemagne… « Au-delà de l’aspect financier, une nouvelle fois, Volkswagen se retrouve au cœur de l’actualité, avec un nouveau procès… ce scandale du Dielselgate finalement est un feuilleton à rebondissements avec à chaque fois un nouvel épisode ». Un dossier difficile à gérer donc pour l’entreprise car il « revient en permanence sur le devant de l’actualité. Et donc ça a aussi une conséquence en termes d’image, bien sûr, pour Volkswagen, qui doit faire face en permanence à des rebondissements judiciaires dans différents pays dans le monde », analyse Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem.


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