
Les sénateurs s’agacent d’abord que François-Xavier Lauch se dise autorisé par le président à leur répondre. Cette autorisation n’a aucune valeur : « Toute personne convoquée doit se rendre devant une commission parlementaire », réplique Jean-Pierre Sueur, co-rapporteur de la commission d’enquête, en visant en creux évidemment Alexandre Benalla lui-même, qui après avoir refusé de se rendre à la convocation de la commission d’enquête du Sénat, a finalement fait marche arrière dans la soirée d’hier – il sera bien auditionné le 19 septembre.
C’est ensuite le président de la Commission, Philippe Bas qui, tout en gardant son sourire malicieux, relève les contradictions dans les déclarations des uns et des autres sur les fonctions exactes d’Alexandre Benalla.
« Choqué »
François-Xavier Lauch affirme bien qu’il n’avait pas de mission de police. « Pourquoi alors l’Elysée a-t-il demandé qu’il bénéficie d’un port d’armes ? », s’interroge Philippe Bas, sans obtenir de réponse claire. Pour la majorité des sénateurs, Alexandre Benalla avait un rôle beaucoup plus important que ce que l’on dit.
François-Xavier Lauch assure en tout cas avoir été « choqué » par le comportement d’Alexandre Benalla et de l’avoir sermonné fermement, tout en admettant que son ex-employé avait des qualités et des défauts de quelqu’un de 27 ans.
« Toutes les personnes de 27 ans ne tabassent pas des gens », répond du tac au tac un sénateur de la commission. Commission qui attend de pied ferme Alexandre Benalla.
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