A la UneLa revue de presse des Amériques

A la Une: l’Alena 2.0, un «accord commercial magnifique?»

Les États-Unis, le Mexique et le Canada s’entendent sur un nouvel accord commercial pour dépoussiérer l’Alena. Milenio, au Mexique, évoque un « Alena 2.0 ». « Les trois pays ont maintenant 60 jours, explique le journal, pour signer cet accord et le faire ratifier par leurs congrès respectifs en 2019 ». Pour le New York Times, c’est incontestablement une « victoire pour le président Trump », qui « décriait l’Alena depuis des années et avait menacé de retirer les Etats-Unis de ce traité ». Donald Trump qui qualifie ce nouveau traité « d’accord commercial magnifique ».

Le Devoir s’interroge sur les éventuelles concessions canadiennes. Selon une source gouvernementale, Ottawa aurait « accepté d’assouplir ses quotas laitiers ». Mais « des trois nations, c’est peut-être le Mexique qui a le moins gagné – ou le plus perdu – dans le nouveau pacte », pense le Globe and Mail, au Canada, notamment « en ce qui concerne la production automobile, où les règles ont été modifiées de manière à favoriser une production accrue des États-Unis et du Canada ».

« Mais le sentiment général chez les Mexicains, poursuit le journal, est le soulagement. Donald Trump est considéré tellement imprévisible (…) que la conclusion de tout accord commercial raisonnable avec lui est perçue comme une victoire ». Un sentiment « partagé par bon nombre des principaux dirigeants du secteur privé qui prenaient part à la « cellule de crise » mexicaine pendant ces 17 mois de pourparlers ».

Le plus dur est-il à venir ?

Encore faut-il faire ratifier cet accord par les Congrès de ces trois pays. Rien qu’aux Etats-Unis, « les responsables de l’administration [américaine] s’attendent, explique The Washington Post, à une lutte politique acharnée, surtout si les démocrates reprennent le contrôle de la Chambre des représentants en novembre ».

Parvenir à cet accord entre négociateurs « était la partie la moins difficile », renchérit une avocate dans ce même journal. Pour elle, le gros du travail consistera aussi à faire ratifier ce traité en 2019 par le nouveau Congrès mexicain et par les députés canadiens, au beau milieu d’une année d’élections fédérales.

Venezuela : le petro devient une devise convertible

Au Venezuela, où le petro est lancé ce lundi 1er octobre, dans le grand bain ! Cette monnaie virtuelle basée sur les stocks de pétrole vénézuéliens « fait son entrée sur le marché mondial », clame Caracas. Elle devient une monnaie d’achat et une devise convertible, « bien que la plupart des experts s’accordent sur le fait que sa mise en circulation a été un échec retentissant », commente Tal Cual.

Le petro, émis et régulé par le gouvernement, fait partie du plan de relance du président Nicolas Maduro. « Il a été créé, rappelle El Carabobeno, pour lutter contre le blocus financier des États-Unis et attirer les investissements ». Mais pour Tal Cual, « des détails élémentaires sont inconnus, tels que la valeur réelle [de cette monnaie virtuelle], la méthodologie de commercialisation et même le nombre d’unités disponibles à la vente ». Le gouvernement, lui, « assure avoir reçu des intentions d’achat pour plus de 5 milliards de dollars ».

La Colombie lutte contre les petits trafiquants

Et puis en Colombie, le nouveau président Ivan Duque s’attaque aux petits trafiquants de drogue – c’était l’une de ses promesses de campagne. Ce décret présidentiel, qui doit être signé aujourd’hui, prévoit « des amendes allant jusqu’à 208 000 pesos pour ceux qui possèdent ou consomment des stupéfiants dans les espaces publics », écrit El Tiempo, même s’il s’agit de qu’on appelle là-bas la « dose minimale ».

La Cour constitutionnelle colombienne autorisait jusqu’ici une personne à porter sur elle « 20 grammes de marijuana, cinq grammes de haschisch, ou encore un gramme de cocaïne ». Désormais toute quantité de drogue trouvée sera confisquée, « sauf si la personne peut prouver qu’elle est toxicomane ». Objectif : lutter contre le micro trafic, « la vente dans les rues et les livraisons au porte-à-porte de drogues commandées par le biais des réseaux sociaux ». Trafic qui selon les autorités représente « 10 milliards de pesos par an pour les cartels ».


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