France: des cas de bébés nés malformés demeurent inexpliqués

Le mystère reste entier. Entre 2009 et 2017, 14 enfants sont nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois régions différentes (sept dans l’Ain, quatre en Bretagne et trois en Loire-Atlantique), à chaque fois dans des zones restreintes. S’agit-il d’un simple hasard ou des conséquences d’une prise de médicaments ou d’exposition à des pesticides ?

« A ce stade, on n’a pas pu identifier d’exposition commune. Le champ reste encore très ouvert sur une des raisons qui pourraient être à l’origine de ces malformations. Dans la mesure où l’on est sur des événements de santé rares, la probabilité de trouver une cause commune est faible », explique Anne Gallay, l’une des responsables de Santé publique France, à l’origine du rapport rendu public ce jeudi.

Ce type de malformation, appelée « agénésie transverse des membres supérieurs » représente en effet moins de 150 cas par an en France. Les causes avérées ou suspectées peuvent être génétiques, liées à des contraintes physiques ou dues à des susbtances toxiques. Plusieurs facteurs entrent sans doute en ligne de compte.

Selon Emmanuelle Amar, directrice de la structure qui recense les malformations congénitales en Rhône-Alpes, il faut d’abord analyser l’environnement des mères : « Elles ont un point commun, celui de vivre à la campagne. On a donc une piste étiologique qui s’orienterait vers un environnement physique et géographique des mères dans il y aurait une chose qui empêcherait les membres de se former. Cela pourrait être une substance, dans l’air, dans l’eau, un produit phytosanitaire… On n’en sait rien ! »

Santé publique France assure pour sa part n‘avoir enregistré depuis 2014 aucune nouvelle alerte sur un nombre inhabituel de cas de malformations.

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