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Brexit: la frontière irlandaise, quadrature du cercle

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les ministres des Affaires étrangères ont renouvelé ce lundi leur soutien plein et entier à leur négociateur en chef Michel Barnier. Bien que devenu un poncif des négociations du Brexit, ce message est surtout destiné à mettre le Royaume-Uni au pied du mur et lui signifier qu’il n’est pas question pour les Européens de renoncer à leur filet de sécurité pour l’Irlande.

La Première ministre Theresa May a repoussé à ce mardi la réunion du Conseil des ministres destinée à débattre de l’avenir de la frontière irlandaise. Un mauvais signe en soi pour ceux qui espéraient des progrès dans les délibérations internes du gouvernement britannique.

L’ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a encore rajouté du sable dans les rouages par des déclarations tonitruantes, affirmant que les projets du gouvernement consisteraient à faire du Royaume-Uni « une colonie ou un vassal de l’Union européenne ».

Le filet de sécurité réclamé par les Européens consiste à maintenir l’Irlande du Nord dans l’union douanière européenne pour ne pas recréer de frontière dans l’île, à la fureur de ceux qui craignent de voir ce statut s’étendre à tout le Royaume-Uni pour éviter une différence entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne.

Michel Barnier espère de Londres des avancées d’ici mercredi soir. Sans cela, tous à Bruxelles estiment impossible la tenue envisagée pour novembre d’un sommet européen extraordinaire sur le Brexit. Les négociations deviennent d’autant plus tendues que sans un accord rapide, le temps va commencer à manquer pour les nécessaires ratifications parlementaires. La sortie du Royaume-Uni de l’UE doit intervenir le 29 mars.


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