« Gilets jaunes » : Christophe Castaner rend un hommage appuyé aux forces de l’ordre

Le ministre de l’intérieur répond sur la fatigue des forces de l’ordre

M. Castaner reconnaît la fatigue des membres des forces de l’ordre et l’impute, en premier lieu, à la fragilité des effectifs de la police et de la gendarmerie du fait d’une réduction des volumes de personnels.

Le ministre de l’intérieur se félicite d’un retour au calme à La Réunion

M. Castaner estime que les engagements pris sur place par la ministre des outre-mer, Annick Girardin, ont permis de calmer la situation.

Sur place, si de nombreuses activités ont repris leur cours lundi, les « Gilets jaunes » sont restés mobilisés et des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté aux abords du port de commerce, bloqué depuis deux semaines.

Christophe Castaner souligne la radicalisation de nombreux « gilets jaunes »

M. Castaner réfute une distinction entre casseurs de l’utlradroite et de l’ultragauche d’une part et les « gilets jaunes » d’autre part. Il dénonce la radicalisation violente de nombreux « gilets jaunes » et rappelle que seuls 16 des 412 personnes interpellées à Paris sont connues des services de police. 

Le ministre de l’intérieur répond sur la concentration des manifestants près de l’Arc de triomphe

Christophe Castener dit que ses services ont opté pour un dispositif pratiqué lors d’événements sportifs : la fan-zone. Il s’agit d’un périmètre ouvert au public sous contrôle des forces de police.

Le ministre de l’intérieur répond sur les violences policières

A l’attention du député La France insoumise Ugo Bernalicis qui a évoqué les violences policières survenues samedi 1er décembre, M. Castaner rappelle que l’enquête sur la mort d’une octogénaire à Marseille ayant été touchée par une grenade lacrymogène est toujours en cours et que son décès n’est pas nécessairement lié à l’usage de cette grenade. Selon les dernières informations dont nous disposons, l’autopsie de l’octogénaire a révélé que le « choc facial n’était pas la cause du décès ».

M. Castaner défend également l’usage des bombes lacrymogènes mais appelle à une réflexion sur les conditions de leur utilisation et réfute toute légitimité à toute forme de violence de la part des manifestants. 

Lire notre article à ce sujet :

Questions des membres de la commission des lois

La présidente de la commission des lois Yaël Braun-Pivet, et des membres de la commission des lois posent tour à tour leurs questions, une première série à laquelle le ministre et le secrétaire d’Etat répondront dans un second temps.

Le secrétaire d’Etat défend sa stratégie de maintien de l’ordre

Laurent Nunez rappelle que la stratégie de maintien de l’ordre adoptée répond aux exigences de proportionnalité, un principe censé permettre aux manifestants pacifiques de s’exprimer et de limiter les risques pour eux et les forces de l’ordre.

Samedi 1er décembre un moment « paroxystique » par sa violence qui rend difficile le maintien de l’ordre

Pour le ministre de l’intérieur, la mobilisation de samedi 1er décembre s’est traduite par une « radicalisation violente » d’un mouvement désorganisé. L’Etat se retrouve « seul » pour réguler les manifestations. Ces facteurs se traduisent par un nombre accru de blessés. 

Christophe Castener prend la parole 

Le ministre de l’intérieur dénonce vigoureusement des « attaques contre les institutions républicaines » et rend un hommage appuyé aux forces de l’ordre qu’il décrit comme un « rempart » 

L’audition de Christophe Castaner et Laurent Nunez  commence

La présidente de la commission des loi a fixé l’ordre du jour de l’audition : il s’agit de faire le bilan des dégâts occasionnés par les manifestations de samedi et de comprendre les dysfonctionnements du dispositif de maintien de l’ordre.

Christophe Castaner et Laurent Nunez auditionnés ce soir par la commission des lois de l’Assemblée nationale à :

Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nunez, devaient être entendus à partir de 20 heures  par la commission des lois de l’Assemblée nationale pour s’expliquer sur la gestion des manifestations des « gilets jaunes » par les forces de l’ordre. Nous allons suivre ici cette audition ouverte à la presse. 

« Entre 3 et 4 millions d’euros » de dégâts à Paris à l’issue des violences de samedi

La maire de Paris Anne Hidalgo chiffre « entre 3 et 4 millions d’euros » les dégâts causés par les violences en marge de la manifestation des « gilets jaunes » à Paris samedi, pour les seuls « mobiliers urbains », a-t-elle dit lundi sur France 3.

Cette estimation, encore partielle, ne concerne pas les commerces, ni l’Arc de triomphe, qui a été fortement tagué et en partie saccagé par des manifestants samedi.

  • Depuis samedi soir, les personnels municipaux ont déblayé « 900 mètres cubes de gravats » et sont intervenus sur « plus de 200 épaves » de voitures brûlées, a précisé Mme Hidalgo ;
  • Les chiffres donnés par la préfecture de police font état de 249 « départs de feu » pour la journée de samedi, soit 112 véhicules, 130 mobiliers urbains et 6 bâtiments ;
  • Les dégradations subies par l’Arc de triomphe samedi pendant la flambée de violences se chiffrent à plusieurs centaines de milliers d’euros, a affirmé dimanche Philippe Bélaval, le président du Centre des monuments nationaux.

La maire de Paris a également annoncé une réunion jeudi entre la mairie, l’Etat, les associations de commerçants et les assurances pour « aider les commerçants qui ont perdu énormément ».

Tabassé par des policiers, un jeune homme témoigne

La vidéo de son interpellation, lors des rassemblements de « gilets jaunes », a beaucoup circulé sur les réseaux sociaux. Mehdi K. est aujourd’hui hospitalisé à Paris.

Bonjour titi,

La délégation de La France insoumise a bien été reçue par le premier ministre Edouard Philippe. 

Ses membres ont demandé au chef du gouvernement de revenir sur la hausse des taxes sur les carburants, de rétablir l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), de réinvestir les 40 milliards d’euros du CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) dans la transition écologique. Ou, si aucune de ces décisions n’était prise, de « dissoudre l’Assemblée nationale ». La délégation a estimé que M. Philippe devait « céder ou partir».

Vous pouvez retrouver leur déclaration in extenso ici : 

Emmanuel Macron « reporte » sa visite en Serbie en raison de la crise sociale en France (président serbe)

Le président serbe, Aleksandar Vucic, a annoncé que le président français avait demandé « de reporter de quelques semaines » sa visite dans le pays « en raison de la situation et des problèmes auxquels il fait face ».

Reçu à Matignon, le ministre de la culture, également président du parti Agir, réclame « un geste d’ouverture fort » :

Au sortir de son rendez-vous à Matignon avec le premier ministre, Franck Riester, ministre de la culture mais aussi président du parti Agir, a réclamé un « geste » au gouvernement auquel il appartient :

Nous avons réclamé un geste d’ouverture fort, et le premier ministre nous a assuré qu’il allait annoncé un geste d’ouverture fort dans les prochains jours. 

Nous appelons à un grenelle de la fiscalité et de la dépense publique pour faire en sorte que nous puissions bâtir une fiscalité allégée, parce qu’il y a un ras-le-bol fiscal perçu par les Français depuis très longtemps qui est une réalité. Et aussi qu’il y ait une fiscalité plus simple, au service d’une croissance plus juste, en améliorant le pouvoir d’achat des Français.

Les blocages se poursuivent, pénurie d’essence en Bretagne

Dépôts pétroliers, routes : des blocages se poursuivaient un peu partout en France lundi, provoquant même des pénuries de carburant en Bretagne et des kilomètres de bouchons à la frontière espagnole. De nombreuses stations-service du Finistère, des Côtes-d’Armor et du Morbihan étaient en rupture totale ou partielle de carburant lundi.

Les dépôts pétroliers du Mans (Sarthe), de Grand-Quevilly (Seine-Maritime) étaient également bloqués, ainsi que celui du port de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône). Les blocages des dépôts pétroliers de La Rochelle (Charente-Maritime) et de Donges (Loire-Atlantique) ont eux été levés lundi matin après l’intervention des forces de l’ordre.

Sur les routes, on comptait également des barrages filtrants dans les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse, sur l’autoroute A7. De grosses difficultés de circulation étaient également signalées sur l’A9 dans l’Hérault et autour de Nîmes (Gard) en raison de blocages sur l’A54 au niveau du péage d’Arles.

A la frontière franco-espagnole, les actions des « gilets jaunes » ont provoqué au moins 19 kilomètres de bouchons près de La Jonquera, selon le service catalan de gestion du trafic routier. Entre 3 000 et 4 000 camions étaient bloqués lundi dans la région, a précisé le gouvernement catalan.

Reprise des débats perturbée à l’Assemblée

La crise des « gilets jaunes » s’est invitée lundi à la reprise des débats à l’Assemblée, son président Richard Ferrand (LRM) estimant que « la démocratie doit reprendre ses droits », tandis que les oppositions réclamaient la suspension des échanges. Les rappels au règlement et les suspensions de séance se sont multipliés, et les députés Les Républicains (LR) ont brièvement quitté l’hémicycle en signe de protestation, avant l’adoption définitive du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2019.

Au nom des Républicains, Marc Le Fur a ouvert une série de rappels au règlement, considérant que « la réponse » à la crise est « d’abord de nature politique ». « Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était », a-t-il jugé. Pour les socialistes, David Habib a ensuite déclaré : « Nous avons un devoir, c’est d’apporter déjà une réponse à celles et ceux qui nous ont interpellés » dans les manifestations.

Las. Après un bref discours de la ministre de la santé Agnès Buzyn sur le budget de la Sécurité sociale, le communiste Stéphane Peu a demandé de « surseoir au vote », certains éléments à l’origine de la crise se trouvant d’après luidans ce texte, en particulier la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG). 

Puis Jean-Luc Mélenchon, président du groupe La France insoumise, a rejeté un vote « comme des robots parce que c’était prévu ». « Vous ne passerez pas en force, rendez un sens à la vie parlementaire », a-t-il plaidé en vain, alors que les échanges reprenaient cahin-caha.

162 personnes prises en charge aux urgences à Paris samedi

D’après les chiffres communiqués au Monde par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP), 162 personnes ont été prises en charge dans neuf hôpitaux à la suite des incidents de samedi. Dix-sept personnes sont encore hospitalisées, dont quatre justifient d’une surveillance au sein d’une unité de réanimation.

Les pertes dans l’agroalimentaire pourraient atteindre plus de 13 milliards d’euros

A quelques semaines des repas de fêtes, les blocages des transports et des centres commerciaux par le mouvement des « gilets jaunes » pourraient générer plus de 13 milliards d’euros de pertes dans l’agroalimentaire, selon une estimation de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania).

Alors que les fêtes de fin d’année représentent traditionnellement 20 % du chiffre d’affaires annuel de ces entreprises, les blocages créent de « lourdes pertes pour l’ensemble du secteur agroalimentaire » qui « pourraient s’élever à 13,5 milliards d’euros, concernant avant tout des PME », a fait savoir l’Ania dans son communiqué en s’inquiétant de la mise en péril « de la pérennité des entreprises ».

Nicolas Dupont-Aignan quitte de façon inopinée les pourparlers à Matignon : 

Le président de Debout la France (DLF) a quitté les pourparlers au bout de deux minutes après le refus du premier ministre de filmer l’entretien et de le publier sur Facebook, a-t-il expliqué à la presse à sa sortie.

Un représentant des « gilets jaunes » avait lui aussi quitté Matignon vendredi après avoir essuyé un refus similaire.

Pour la délégation du Rassemblement national reçue à Matignon, « il faut que les solutions soient importantes, audibles et immédiates » :

Après le Parti socialiste et Les Républicains, c’était au tour de la délégation du Rassemblement national (RN) d’être reçue à Matignon par le premier ministre Edouard Philippe. La délégation était notamment représentée par Marine Le Pen, présidente du RN, qui a déclaré en sortant de cette rencontre :

« Nous avons expliqué au premier ministre qu’à notre avis il ne restait que quelques heures pour mettre fin à la stratégie de la confrontation qui a été choisie par Emmanuel Macron depuis maintenant près de trois semaines, qu’il fallait immédiatement qu’il annonce la suppression de l’augmentation des taxes sur l’essence, la baisse des prix de l’électricité et du gaz, l’augmentation des salaires minimum et retraites minimum et l’introduction du scrutin à la proportionnelle. »

« Si Emmanuel Macron ne veut pas être le premier président depuis un demi-siècle à faire tirer sur les Français, il faut que les solutions soient importantes, audibles et immédiates. »

Audiences TV en novembre : records pour les chaînes d’info avec les « gilets jaunes »

La mobilisation des « gilets jaunes » a permis aux chaînes d’information en continu de réaliser des audiences record au mois de novembre au détriment de certaines grandes chaînes, selon le baromètre mensuel de Médiamétrie publié lundi.

BFM-TV était regardée par plus de 20 millions de Français dans ses meilleures journées, enregistrant sur le mois 3,4 % de part d’audience (pda), un record depuis l’élection présidentielle, selon la chaîne. LCI enregistrait de son côté 1,1 % de pda (+ 0,5 par rapport à novembre 2017) et CNews 0,9 % (+ 0,4). Franceinfo réalise la meilleure audience de sa courte histoire avec 0,6 % de pda.

Les rendez-vous d’information ont été très suivis sur toutes les chaînes : les journaux de 20 heures ont attiré autour de 7 millions de téléspectateurs sur TF1 et 5 millions pour France 2. Sur France 3 (9,2 % de pda, – 0,3), le « 19/20 » régional et national a réalisé son meilleur score depuis trois ans avec 3,1 millions de téléspectateurs en moyenne. Le « 12.45 » de M6 a réalisé son record historique dimanche avec 2,2 millions.

Pour la délégation du mouvement Génération.s reçue à Matignon, il faut remettre en cause la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) :

Reçu par le premier ministre, Benoît Hamon, fondateur du mouvement Génération.s, veut remettre en cause la suppression de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et créer une taxe « sur l’ensemble des intérêts et des profits réalisés par les banques quand elles financent des projets d’énergies fossiles et on dégagera des ressources de nature à financer la transition écologique ».

L’ancien candidat socialiste à l’élection présidentielle propose aussi d’organiser un référendum pour savoir si les Français « souhaitent oui ou non qu’on engage des états généraux citoyens vers une VIe République, c’est-à-dire qu’on mette à plat le fonctionnement de notre démocratie. »

« Gilets jaunes » : Christophe Castaner recevra les syndicats de police mardi

Christophe Castaner recevra mardi matin les syndicats de police qui demandaient à être reçus par le chef de l’Etat après les violences commises samedi à Paris, a fait savoir lundi le ministère de l’intérieur.

La réunion débutera à 9 heures, a précisé la Place Beauvau. Les sept syndicats représentatifs de la police, sans avoir adopté pour l’heure une démarche unitaire, avaient déclaré lundi matin vouloir exposer à Emmanuel Macron la « gravité de la situation ». Ils demandent que la stratégie d’ordre public soit adaptée en cas de nouvelle manifestation des « gilets jaunes » à Paris, ont expliqué leurs secrétaires généraux.

Pour la délégation de Génération écologie, le gouvernement ne doit « pas sacrifier l’écologie » :

La délégation de Génération écologie a été reçue à Matignon par Edouard Philippe. Elle était notamment composée de sa présidente, Delphine Batho, qui a résumé, lors de sa sortie, les demandes adressées au premier ministre :

Contrairement aux autres partis politiques qui demandent que l’on sacrifie l’écologie, nous avons mis en garde le premier ministre contre la tentation d’abandonner tout effort de la nation pour le climat. Nous avons fait part de nos exigences. Premièrement, que l’argent de l’écologie aille à l’écologie, c’est-à-dire que les 12,8 milliards d’euros de recette de la taxe carbone soient intégralement restitués aux Français pour investir dans les économies d’énergie et pour créer une sécurité sociale écologique, notamment destinée aux habitants des territoires ruraux qui subissent la précarité énergétique et les déplacements contraints.

Notre deuxième exigence, c’est que soit créé un impôt de solidarité écologique sur la fortune, car les hauts revenus polluent plus. C’est aujourd’hui une question de justice que les plus nantis contribuent davantage à l’effort que les plus petits.

Troisièmement, nous avons dit qu’il existe une marge de manœuvre budgétaire que la France doit utiliser aujourd’hui qui est de sortir des investissements pour l’écologie du calcul des déficits.
 

 Le point sur la situation politique, sociale et économique

Edouard Philippe reçoit les responsables de partis, 139 personnes présentées à la justice, le ministre de l’intérieur auditionné par le Parlement, blocage de dépôts de carburant, lycéens dans le mouvement…  Où en est-on deux jours après les violences à Paris ?

Au moins 57 personnes présentées en comparution immédiate lundi

Deux jours après les violences à Paris, au moins 57 personnes sont poursuivies lundi devant le tribunal correctionnel de Paris en vue de leur procès en comparution immédiate, a annoncé une source judiciaire. Ces 57 prévenus font partie des 139 suspects majeurs qui ont déjà été déférés au parquet de Paris. Leur nombre pourrait toutefois évoluer dans les prochaines heures en fonction des décisions qui seront prises à l’issue des déferrements de la journée.

Au total, ce week-end, les violences ont donné lieu à 363 gardes à vue, dont 32 pour des mineurs, selon un nouveau bilan du parquet de Paris. Parmi ces personnes en garde à vue, 81 procédures visant des majeurs ont été classées sans suite, tandis que les gardes à vue ont été prolongées pour 111 autres majeurs, a fait savoir le parquet lundi matin.

Parmi eux se trouve notamment un manifestant accusé de viol par une victime ayant pris part aux manifestations, selon une source proche de l’enquête. Les investigations ont été confiées au premier district de police judiciaire. Par ailleurs, au moins dix personnes se trouvaient en garde à vue à la mi-journée pour des vols et des dégradations sur l’Arc de triomphe.

Les prévenus peuvent accepter d’être jugés tout de suite ou demander le renvoi de leur procès pour préparer leur défense, ce qui leur sera accordé. Ils devront répondre des chefs d’ »actes de violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », « dégradations sur des biens destinés à l’utilité publique », « regroupements en vue de commettre des violences », ou encore « port d’armes », des qualifications passibles de trois à sept ans d’emprisonnement, selon le procureur.

Le monde politique abasourdi face à une crise inédite

L’ensemble des responsables attendent des réponses de l’exécutif face à ce mouvement « inédit ». Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen réclament une dissolution de l’Assemblée, Laurent Wauquiez souhaite, de son côté, un référendum sur la transition énergétique. Récit.

Bonjour,

Oui tout à fait. Vous pouvez retrouver toutes les informations à ce sujet dans notre article ci-dessous : 

Bonjour, 

Oui une femme de 80 ans qui avait été blessée dans son appartement à Marseille par des éléments provenant d’une grenade lacrymogène tirée lors des incidents de samedi est morte dimanche. Elle se trouvait chez elle, fermant les volets de son appartement, lorsqu’un projectile l’a heurtée au visage, ont précisé plusieurs sources à l’AFP. Transportée à l’hôpital de la Timone puis à l’hôpital de la Conception, elle y a été opérée mais est morte « d’un choc opératoire », a déclaré le procureur de la République à Marseille, Xavier Tarabeux.

« On a retrouvé chez elle des plots de grenades », a précisé le procureur. Mais « à ce stade, on ne peut pas établir de lien de cause à effet entre la blessure et le décès », a précisé M. Tarabeux. Une autopsie doit être pratiquée lundi.

Et au sujet de la dangerosité des gaz lacrymogène, vous pouvez retrouver notre vidéo qui revient sur son utilisation par les forces de l’ordre : 

La CGT appelle à une « grande journée d’actions » le 14 décembre en faveur du pouvoir d’achat

La CGT a appelé lundi dans un communiqué à une « grande journée d’actions » le 14 décembre pour une augmentation « immédiate » des salaires, pensions, et de la protection sociale. « L’absence de réponses concrètes et immédiates du gouvernement et du patronat, leur refus d’ouvrir de véritables négociations génèrent une légitime colère dans la population », écrit le syndicat, en référence au mouvement des « gilets jaunes » dont il assure « partager » la « colère ».

La date du 14 décembre coïncide peu ou prou à la date à laquelle doit être prise officiellement la décision sur le smic, même si le premier ministre Edouard Philippe a écarté la semaine dernière l’idée d’un éventuel « coup de pouce », se contentant de la revalorisation automatique pour la septième année consécutive. Samedi, plusieurs milliers de manifestants – 15 000 selon les organisateurs, 2 100 selon la police  ont défilé dans le calme à Paris à l’appel de la CGT, pour réclamer un infléchissement de la politique du gouvernement et soutenir les chômeurs.

Bonjour Maya,

Sur ce sujet vous pouvez retrouver notre reportage au Puy-en-Velay ce week-end où le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, ancien maire de la ville, s’est fait très discret. 

Consultations à Matignon, débat à l’Assemblée, blocage des dépôts de carburants… Le point à la mi-journée

  • Après l’ »acte III » des manifestations des « gilets jaunes », marqué notamment par les violences et les dégradations, le premier ministre, Edouard Philippe, reçoit tout au long de la journée à Matignon les chefs de partis représentés au Parlement. Il rencontrera mardi des membres des « gilets jaunes ». 
  • A leur sortie, la délégation socialiste, composée du premier secrétaire du PS, Olivier Faure, et des présidents des groupes parlementaires Valérie Rabault et Patrick Kanner, a estimé que le premier ministre a « saisi l’ampleur » de la colère mais est resté « très flou » quant aux mesures à prendre pour la calmer. De leur côté, les Républicains, par la voix de Laurent Wauquiez, ont demandé à Emmanuel Macron de prendre la parole.  
  • Dans la matinée, plus d’une centaine de lycées sont bloqués, partiellement ou totalement, selon le ministère de l’éducation en soutien au mouvement des « gilets jaunes ». Des violences ont lieu à proximité de plusieurs lycées à Aubervilliers, mais aussi à Chelles et Gagny, selon le ministère de l’éducation contacté en fin de matinée par Le Monde. Des blocages ont également lieu au niveau des dépôts à carburants. Selon Total 11 d’entre eux sont complètement bloqués par des manifestants et 75 stations-service sont en pénurie. 
  • Matignon a annoncé dans la matinée qu’un débat aura lieu mercredi à l’Assemblée nationale et jeudi au Sénat pour évoquer la crise des « gilets jaunes ». Par ailleurs, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, seront entendus lundi, à 20 heures, par la commission des lois de l’Assemblée nationale. 
     

Près de 100 lycées bloqués en soutien aux « gilets jaunes » et contre les réformes de l’éducation 

Des poubelles brûlent devant le lycée Jean-Pierre Timbaud, dans le nord de la commune d’Aubervilliers, le 3 décembre (Thomas Samson / AFP).

Plus d’une centaine de lycées sont touchés par des mouvements de soutien aux « gilets jaunes », selon le ministère de l’éducation contacté en fin de matinée par Le Monde, dont une quarantaine dans l’académie de Toulouse. 

Des violences urbaines ont lieu à proximité de plusieurs lycées à Aubervilliers, mais aussi à Chelles et Gagny, toujours selon le ministère. Vingt établissements sont perturbés dans l’académie de Créteil, dont deux totalement bloqués. Le point sur la situation.

Pour la délégation Les Républicains reçue à Matignon, « le temps n’est plus au débat, le temps est aux actions »

Après le Parti socialiste, c’était au tour de la délégation des Républicains (LR) d’être reçue à Matignon pour le premier ministre Edouard Philippe. Elle était composée du président des LR, Laurent Wauquiez, du chef de file de députés LR, Christian Jacob, et du président du groupe des sénateurs LR, Bruno Retailleau. 

A leur sortie, Laurent Wauquiez a fait une déclaration à la presse : 

« Nous avons dit au premier ministre notre profonde inquiétude par rapport à l’engrenage de la violence qui s’est installé dans notre pays. Ça ne peut pas continuer comme ça. Il y a de la colère et cette colère c’est parce que les Français ont le sentiment qu’ils n’ont été ni compris ni entendus.

Le temps n’est plus au débat, le temps est à des actions et à des mesures. Il faut immédiatement un geste d’apaisement. Nous demandons que ce soit l’annulation des hausses de taxes qui sont encore prévus pour le 1er janvier et que le Sénat par le biais des Républicains a fait annuler. 

La deuxième chose, c’est que nous sommes convaincus que le président de la République ne peut pas rester silencieux. Il faut rendre la parole aux Français et pour cela il faut organiser un référendum qui permette de trancher ces questions. Seules ces mesures permettront de retrouver de l’apaisement. » 

Quels « gilets jaunes » vont se rendre mardi à Matignon ?

Au lendemain des violentes manifestations qui ont eu lieu samedi à Paris et dans plusieurs villes de France, Emmanuel Macron a demandé au premier ministre, Edouard Philippe, de recevoir « le collectif des “gilets jaunes” qui a exprimé sa volonté de nouer un dialogue ». 

Dans une tribune au Journal du dimanche parue le matin même, dix d’entre eux, se présentant comme « les porte-parole d’une colère constructive », ont proposé « une porte de sortie ». Et précisé leurs revendications : entre autres, l’ouverture d’états généraux de la fiscalité et d’une conférence sociale nationale, ou des référendums sur les décisions-clés et la proportionnelle aux législatives.

Mais dans le même temps, ils demandent « de manière immédiate et sans condition », le gel de la hausse des taxes sur les carburants et l’annulation de l’alourdissement du contrôle technique automobile. Un préalable à toute discussion, a insisté dimanche soir l’une des signataires, Jacline Mouraud, rendant ainsi la rencontre incertaine. Parmi les signataires figurent également Benjamin Cauchy, Cédric Guémy, Chantal Perrotin, Cédric Delaire, David Tan, Christophe Chalençon, Ghjuvan Andria Culioli, David Roig et Damien Molin. 

Mais en réponse à cette tribune, un autre collectif de « gilets jaunes » a publié dimanche soir un communiqué sur Facebook condamnant les violences « à l’encontre des manifestants » et « à l’encontre des forces de l’ordre ». Le collectif, constitué autour d’Eric Drouet et Priscillia Ludosky – déjà reçus par le ministre de la transition écologique, François de Rugy, le 27 novembre –, se dit « prêt à rencontrer » le premier ministre ou le porte-parole du gouvernement si la rencontre est diffusée en direct.

Ils regrettent par ailleurs que certains « s’appliquent à [s’approprier le mouvement] en vue de pervertir son image, son message et dans le seul but de défendre leurs intérêts personnels (politique, syndical) ». Une critique à peine cachée de Benjamin Cauchy, que certains accusent d’une trop grande proximité avec des groupes d’extrême droite.

Le discours de Jean-Claude Juncker à l’Assemblée nationale annulé

Le discours du président de la Commission européenne, prévu mardi à l’Assemblée nationale, a été reporté, au profit d’une séance de questions au gouvernement, en pleine crise des « gilets jaunes », selon notre journaliste qui suit le Parlement, Manon Rescan.  

Pour la délégation socialiste reçue à Matignon, Edouard Philippe est resté « très flou »

Valérie Rabault, Olivier Faure et Patrick Kanner, à la sortie de Matignon, lundi matin (Stéphane de Sakutin / AFP).

Le Parti socialiste, incarné par son premier secrétaire, Olivier Faure, et les présidents des groupes parlementaires Valérie Rabault et Patrick Kanner, a été parmi les premiers reçus à Matignon. A la sortie de l’entretien, les trois dirigeants ont estimé que le premier ministre a « saisi l’ampleur » de la colère mais est resté « très flou » quant aux mesures à prendre pour la calmer.

M. Faure a affirmé qu’un moratoire sur la hausse des prix du carburant devait être « un préalable » à toute discussion. Il a aussi défendu l’idée que l’impôt sur la fortune soit rétabli et la « flat taxe » supprimée, avant une « discussion plus large sur le pouvoir d’achat des Français »« Jupiter doit descendre de l’Olympe, le déni c’est fini », a assené M. Faure. 

M. Kanner et Mme Rabault ont par ailleurs présenté à Edouard Philippe une proposition de loi, comprenant 9 articles, contenant notamment les propositions citées plus haut. « Ils peuvent être débattus dès cette semaine à l’Assemblée nationale », a souligné la chef de file des députés socialistes. Enfin, le PS n’a pas exclu de s’associer à la motion de censure que veulent déposer les députés communistes et insoumis, « si ce soir [après les discussions menées par le premier ministre], nous avons le sentiment que rien ne peut bouger ».

Total annonce que 11 dépôts majeurs de carburant sont bloqués

Après les rassemblements de samedi, le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit lundi et certains manifestants ont décidé d’agir sur les dépôts de carburants. Total a ainsi annoncé lundi matin que 11 dépôts majeurs de carburants sont bloqués sur le territoire et que 75 stations-service sont en situation de pénurie. 

Pour Bruno Le Maire, « il faut accélérer la baisse des impôts »

Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a appelé lundi à « accélérer la baisse des impôts » mais aussi celle de la « dépense publique » pour répondre au plus vite au mouvement des « gilets jaunes ». 

Cette politique, « c’est la condition de la prospérité pour tous les Français », a ajouté M. Le Maire, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion à Bercy avec les représentants des organisations professionnelles, visant à faire le point sur l’impact économique des manifestations. « Moins de dépense publique, moins d’impôts, et le plus vite sera le mieux, parce que nous mesurons à l’aune de cette crise sociale, démocratique, l’impatience de millions de Français », a-t-il insisté.

Violences à Paris : Christophe Castaner et Laurent Nuñez auditionnés lundi soir par la commission des lois de l’Assemblée nationale

Autour de la Place de l’Etoile, le 2 décembre (Julien Muguet pour «Le Monde»).

Selon une source parlementaire à l’AFP, confirmant une information de RTL, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, et son secrétaire d’Etat, Laurent Nuñez, vont être auditionnés lundi soir par la commission des lois de l’Assemblée nationale. Ils évoqueront notamment les violences survenues samedi à Paris à l’occasion du rassemblement des « gilets jaunes ». 

Les deux membres du gouvernement ont également rendez-vous mardi devant la commission des lois du Sénat, qui les entendra « sur les émeutes, les agressions contre les forces de sécurité et les actes de vandalisme et de destruction » lors des manifestations des « gilets jaunes ».

Matignon annonce un débat mercredi à l’Assemblée nationale et de nouvelles mesures

Le gouvernement va proposer la tenue d’un débat mercredi à l’Assemblée nationale et jeudi au Sénat après les violences qui ont entaché la manifestation des « gilets jaunes » samedi à Paris, et annoncera des « mesures » avant la concertation territoriale promise par Emmanuel Macron, a fait savoir lundi Matignon.

« L’ensemble des consultations, ainsi que celles ayant eu lieu la semaine dernière, conduiront le premier ministre �� annoncer les mesures destinées à permettre le déroulement serein de la concertation décentralisée souhaitée par le président de la République, et à assurer le maintien de l’ordre et le respect de la loi », a précisé Matignon dans un communiqué. 

Le premier ministre, Edouard Philippe, recevra mardi après-midi les membres du mouvement des « gilets jaunes » ayant sollicité un rendez-vous.

Dans un communiqué, Matignon annonce un débat mercredi à l’Assemblée nationale et jeudi au Sénat pour évoquer la crise des « gilets jaunes ».

Violences à Paris : 139 personnes déférées au parquet de Paris

D’après le parquet de Paris, 139 personnes, qui ont été arrêtés samedi à Paris, ont été déférées au parquet de Paris. 111 gardes à vue ont été prolongées alors que 81 procédures ont été classées sans suite. 

Selon la préfecture de police, 682 personnes avaient été interpellées samedi en France – dont 412 à Paris – et 630 avaient été placées en garde à vue. 

Olivier Faure et le PS pourraient rejoindre la motion de censure des communistes

« Nous ne pouvons pas accepter que rien ne change, rien ne bouge », a prévenu Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, sur Europe 1 lundi matin. 

« Si le débat n’a pas lieu, si nous ne pouvons pas obtenir des états généraux qui permettent de revenir sur la question du pouvoir d’achat, de la fiscalité, de l’environnement et de son financement, nous passerons à la vitesse supérieure, a-t-il poursuivi. Et la vitesse supérieure, c’est tout simplement répondre à la demande faite notamment par le Parti communiste, qui est d’aller déposer une motion de censure. »

Mais tous ne sont pas sur cette ligne au PS. La présidente groupe socialiste à l’Assemblée, Valérie Rabault, a estimé qu’une motion de censure « ne répond pas à l’enjeu du moment ». Dimanche, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a enjoint les groupes de l’Assemblée à se joindre à cette initiative des communistes. « J’espère que les socialistes s’y joignent mais j’aimerais que le plus possible de groupes parlementaires » le fassent, a-t-il dit.

« Nous ne sommes pas d’accord entre nous, la droite, ceux qui siègent à gauche. Mais qu’on dise: ça ne peut plus durer comme ça, nous censurons le gouvernement et évidemment ça mettrait à l’ordre du jour la question de nouvelles élections législatives ».

Il faut au total 58 signatures de députés pour déposer une motion de censure qui entraîne un vote à l’Assemblée. Or les deux groupes, insoumis et communistes, en totalisent seulement 33. 

Au Puy-en-Velay, des « gilets jaunes » écœurés mais combatifs après l’incendie de la préfecture

Les protestataires se disent « sous le choc » et « dégoûtés » par les dégradations. Le préfet, lui, les accuse de n’avoir « rien empêché ». Le patron des Républicains, Laurent Wauquiez, ex-maire de la ville, qui avait affiché son soutien au mouvement, se fait discret. Reportage. 

Le programme des consultations d’Edouard Philippe 

A la demande d’Emmanuel Macron, le premier ministre doit recevoir lundi les chefs de parti qui siègent au Parlement. Voici le programme de ces consultations :

Parmi les premiers reçus, dès lundi, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, est attendu à 10 heures à Matignon ; Laurent Wauquiez, président des Républicains, à 10 h 45, et Marine Le Pen (Rassemblement national), à 15 heures.

Parmi les autres chefs de parti, David Cormand (Europe Ecologie-Les Verts) est attendu à Matignon à 11 h 30, Stanislas Guerini (La République en marche) à 12 heures, Jean-Christophe Lagarde (Union des démocrates et indépendants) à 13 h 30, Benoît Hamon (Génération·s) à 15 h 30, Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) à 16 heures. Suivront Franck Riester (Agir) à 16 h 30, Marielle de Sarnez (vice-présidente du MoDem) à 17 h 15, Florian Philippot (Les Patriotes) à 18 heures et Fabien Roussel (Parti communiste français) à 19 h 30.

Selon Laurent Nuñez​, le retour de l’état d’urgence n’est « pas à l’ordre du jour »

« Le passage à l’état d’urgence est une option parmi d’autres mais la question de son rétablissement n’est pas à l’ordre du jour », a annoncé lundi matin sur RTL Laurent Nuñez​, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’intérieur. Après les violences et les dégradations commises samedi, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait fait savoir que cette option n’était pas « tabou »

Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement : « Nous sommes ouverts au dialogue »

« On est dans le dialogue », a assuré lundi matin, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux sur France inter, après l’acte III des « gilets jaunes » samedi.

« Le premier ministre recevra l’ensemble des représentants des partis politiques aujourd’hui et il recevra les représentants des « gilets jaunes ». On prend le temps de discuter, on ne prend pas de décision avant. C’est quand nous aurons reçu les responsables de partis politiques, dont j’aimerais connaître les propositions qui sont les leurs pour accompagner socialement la transition énergétique. Et puis interviendront les décisions. Mais d’abord on se parle. »

M. Griveaux est également revenu sur les violences et les dégradations intervenus durant le week-end :

« Il y a eu des violences à Paris mais aussi en province. Au Puy-en-Velay, la préfecture a été attaquée, à Toulouse, à Narbonne… On s’est aussi attaqué à des symboles de l’argent, que sont les banques, à des commerces… Je ne sais pas si c’est une insurrection, la violence a été le fait des casseurs. Dans cette journée, il y avait des “gilets jaunes” qui ne se sont pas mêlés aux casseurs et qui quand ils voient des voitures brûlées, des policiers molestés, ils n’applaudissent pas.

Et puis il y en a d’autres qui participent, qui applaudissent. Chez les personnes arrêtés, il y a beaucoup de gens qui viennent avec du matériel de protection, ce qui est étonnant. Des gens se laissent embarquer dans cette violence, peut-être parce qu’ils imaginent que c’est le seul moyen de se faire entendre. »

Laurent Nuñez​, secrétaire d’Etat au ministère de l’intérieur : « Le but, samedi, c’était de s’en prendre à la République. C’était totalement inédit »

Sur RTL lundi matin, Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur, a appelé à « l’union nationale » après les violences et les dégradations commises samedi à l’occasion de la manifestations des « gilets jaunes ». « Les violences commises contre les policiers, contre nos institutions visaient à atteindre notre République. On a assisté à des scènes terribles », a-t-il déclaré. 

Face aux critiques, M. Nuñez a également défendu le dispositif mis en place pour la manifestation parisienne : 

« Le dispositif était conçu pour protéger les institutions, pour protéger les Champs-Elysées et nous avions un dispositif d’intervention mobile. On avait 4 600 policiers et gendarmes mobilisés. Ce qui s’est passé samedi ce sont des attaques en de nombreux points de la capitale, c’est inédit. Ça a pris du temps pour rétablir l’ordre mais à 20 heures il n’y avait plus d’incidents. »

Sur le profil des personnes arrêtées samedi, le secrétaire d’Etat a précisé qu’il y avait des militants « d’ultra gauche et d’ultra droite » mais ceux-ci « sont minoritaires ».

« Une majorité est venue de province et s’est transformée en casseurs. La plupart était équipée avec des équipements de protections et étaient porteurs d’objets qui ont été projetés. Il y a une radicalisation chez les personnes qui étaient présentes à Paris samedi. Il y a aussi eu des pics de violences extrêmement fortes en régions. Nous allons nous préparer à tenir un troisième samedi, mais nous allons voir comment adapter le dispositif. »

Bonjour Vincent,

Nous ne savons pas encore si Jean-Luc Mélenchon se rendra à Matignon à l’invitation d’Edouard Philippe. 

Des stations-services à sec en Bretagne, restrictions dans le Finistère 

Beaucoup de stations-services du Finistère et du Morbihan étaient en rupture totale ou partielle de carburant dimanche, conséquence du blocage des dépôts pétroliers de Lorient et Brest par des indépendants du BTP rejoints par des « gilets jaunes ». Dans un communiqué dimanche soir, le préfet du Finistère Pascal Lelarge a annoncé des restrictions d’usage à compter de lundi « afin de garantir l’accès au carburant au plus grand nombre et la capacité des services de secours et d’urgence à intervenir« . Ces mesures seront en vigueur « le temps que les flux logistiques s’adaptent à la situation »

Ainsi, le montant maximal de carburant vendu par jour et par véhicule est limité à 30 euros pour les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes, et 200 euros pour les poids lourds. Le préfet du Finistère invite par ailleurs les automobilistes « à faire preuve de civisme en n’effectuant pas de remplissage de précaution ».

A Saint-Nazaire, les « gilets jaunes » se sont donné rendez-vous lundi à 7 heures pour bloquer le dépôt de Donges (Loire-Atlantique). S’ils y parvenaient, le plus gros dépôt encore en activité pour la Bretagne serait celui de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), près de Rennes. Au Mans, quelque 250 « gilets jaunes » se sont rendus au dépôt pétrolier de la ville dimanche soir pour le bloquer.

Olivier Faure réclame le retour de l’Impôt sur la fortune

Invité de RTL lundi matin, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a appelé le gouvernement « à rétablir intégralement l’ISF et en finir avec la flat tax ». Le député de Seine-et-Marne souhaite également un moratoire sur la hausse de la taxe des carburants, point de départ de la contestation des gilets jaunes.

« Le gouvernement entend (les gilets jaunes) sans comprendre, c’est ce qui rend les gens hystériques, a-t-il poursuivi. Ce qui m’a frappé ce weekend c’est le soutien au mouvement malgré les casseurs.  Il y a un moment où il y a des Français qui disent “On ne eut pas faire d’omelettes sans casser des oeufs”. Ça suffit, il faut maintenant avancer. »

Mais M. Faure s’en est pris également aux décisions prises par les précédents gouvernements : 

« Nous avons tous une part de responsabilité. De Jean-Luc Mélenchon à Laurent Wauquiez, tous ont gouverné. Tout n’est pas uniquement le produit de la politique menée aujourd’hui. »  

Bonjour à toutes et à tous et bienvenue dans ce direct consacré à la suite du mouvement des « gilets jaunes ». Empêtré dans une crise politique majeure, le gouvernement lance ce lundi une grande consultation politique après un weekend marqué notamment par les violences et les dégradations. 

Dès 10 heures, le premier ministre, Edouard Philippe, recevra le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Suivront Laurent Wauquiez (Les Républicains), Marine Le Pen (Rassemblement national), Jean-Christophe Lagarde (UDI) ou encore Fabien Roussel (Parti communiste). 

Dès à présent, n’hésitez pas à nous envoyer vos questions ou vos remarques. 


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