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Affrontements violents à Saint-Étienne : le maire déplore le manque de policiers et veut « demander des comptes » à l’État

Gaël Perdriau a lui-même interpellé le préfet de la Loire pour lui demander d’intervenir.

« Ce qui se passe à Saint-Étienne depuis deux semaines est inadmissible. Les Stéphanois sont obligés de rester chez eux, les commerçants voient leurs magasins pillés, incendiés, détruits. Alors oui, je suis en colère. Et je comprends la colère des Stéphanois. Je la prends à mon compte pour demander des comptes aux véritables resposanbles de cet échec : le président de la République et le ministre de l’Intérieur », s’agace samedi 8 décembre le maire Les Républicains de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, joint par France Bleu Saint-Étienne Loire, alors que des violents affrontements ont eu lieu en marge de la manifestation des « gilets jaunes ».

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En fin de journée, il a lui-même interpellé le préfet de la Loire « surtout pour lui demander d’intervenir parce que s’il y a bien un bâtiment qui ne risquait rien, c’était la préfecture. Tous les moyens étaient fixés devant. Il a fallu que je l’appelle pour lui indiquer que la mairie était assiégée depuis une heure et demi, que des individus ont tenté d’y pénétrer pour qu’il daigne bien vouloir envoyer des forces de police pour dégager le secteur », souligne le maire.

Les dégâts matériels dans le centre-ville de Saint-Étienne sont « considérables » , déplore Gaël Perdriau, qui recense « une voiture de la police municipale qui a été incendiée, beaucoup de dégâts sur les commerces, de nombreux pillages qui ont été faits sans aucune action de la police ».

Pourquoi on a laissé [les casseurs] défiler cagoulés dans la manifestation des « gilets jaunes » ?Gaël Perdriau, maire de Saint-Étienne

« Les policiers ont assisté au pillage des magasins. Ils ont débarqué une demi-heure après parce qu’ils n’étaient pas assez nombreux pour intervenir puisque les effectifs de CRS ont été déployés sur Paris et sur Lyon », qui accueille ce week-end la fête des Lumières, explique le maire de Saint-Étienne. « Je déplore cette attitude parce que le devoir de l’État, c’est d’assurer la sécurité d’abord des personnes et des biens partout, sans exception et sans préférence », a conclu Gaël Perdriau.


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