La Chine fête le 40e anniversaire de sa conversion à l’économie de marché

Avec notre correspondant à Pékin,  Stéphane Lagarde

« Il y a 40 ans, on avait des bons pour acheter des vêtements, pour acheter de la viande, du tofu, du riz, du poisson ; aujourd’hui, ces tickets de rationnement sont au musée », a déclaré le président Xi ce mardi.

Quarante ans d’ouverture et de réformes économiques, mais à Pékin, le protocole ne change pas. Sous l’étoile rouge du Parti, une majorité d’hommes en costumes sombres tournent les pages à mesure que le président avance dans son discours.

« La Chine est désormais au centre de la scène mondiale, nul de peut dicter sa conduite à la Chine », selon le numéro un chinois. Une allusion directe à la guerre commerciale engagée entre Washington et Pékin.

Devant les cadres du Parti communiste, il promet de poursuivre l’ouverture au commerce et aux investissements. Et revient sur les grandes dates du bond en avant, saluant ses prédécesseurs.

Ce discours-fleuve de Xi Jinping, qui aura duré plus d’une heure et demie, était précédé d’une remise de médailles aux pionniers de la réforme et de l’ouverture, saluant d’un geste de la main quand leur visage apparaissait à l’écran.

Parmi les dix noms sortant des haut-parleurs figuraient Jack Ma, le président du géant du commerce en ligne Alibaba, mais aussi le patron de Baidu, Robin Li, ou encore Tu Youyou, prix Nobel chinois de médecine.

Des étrangers ayant contribué au développement du pays ont également été récompensés, comme le Français Alain Mérieux, président de l’institut du même nom.

Une remise de médaille sur la très officielle Histoire du printemps, musique dont les paroles racontent la visite de Deng Xiaoping dans la zone économique spéciale de Shenzhen en face de Hong Kong, là ou tout a commencé il y a 40 ans.

►Écouter sur RFI : Les enfants de Deng Xiaoping


■ Ces restaurants qui ont incarné la rupture avec le collectivisme

« Je suis venu ici au début des années 1980, pas pour déguster des plats mais pour sentir la politique de réforme et d’ouverture qui se mettait en place. » Il y a quarante ans, la République populaire de Chine s’ouvrait au capitalisme. Depuis, elle est devenue la deuxième économie du monde.

Reportage dans un petit estaminet des vieilles ruelles de la capitale, qui ne désemplit pas. C’était le premier restaurant indépendant à sortir du collectivisme.

reportage
A Pékin, le «restaurant de la réforme» fait désormais la taille de l’un de ces conteneurs que la Chine exporte partout 18/12/2018 – par Stéphane Lagarde Écouter


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