Chine: une troisième ressortissante canadienne arrêtée
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
« Sarah McIver s’est vue infliger des sanctions administratives qui ne sont pas liées à la sécurité nationale », a répondu aux journalistes Hua Chunying, lors du point de presse quotidien au ministère des Affaires étrangères à Pékin.
La porte-parole de la diplomatie, qui disait la veille « ne pas être au courant » de cette nouvelle arrestation d’un ressortissant canadien sur le territoire chinois, a visiblement été informée. Elle n’a pas donné plus de détails sur le contexte et le lieu où l’enseignante originaire de la province de l’Alberta a été arrêtée.
Ces déclarations viennent en tout cas confirmer ce qu’écrivaient mercredi nos confrères du National Post à Toronto. Contrairement à Michael Spavor et Michael Kovrig, Sarah McIver devrait pouvoir rentrer rapidement dans son pays, alors qu’en Chine, les médias officiels continuent de souffler sur les braises du nationalisme.
« Parce qu’on aime Huawei »
L’ouverture du premier magasin Canada Goose dans le centre de Pékin, la semaine dernière, a été reportée, officiellement en raison de travaux. Les responsables de la marque de vêtements craignant probablement des manifestations de Chinoises en colère.
Le slogan « Parce qu’on aime Huawei » a envahi la messagerie WeChat. Même chose pour cette image très partagée sur le réseau Sina Weibo montrant une pomme, symbole d’Apple, découpée au couteau et laissant apparaitre le sigle du géant des télécoms chinois.
A l’approche des vacances, la fibre patriotique atteint les sites touristiques. Le parc du mont Shennong, dans la province du Henan ; des grottes de Bai Yundong, dans le Hebei ; des villages perchés de Wuyuan dans le Jiangxi ; ou encore des gorges de Gulongxia, dans le Guangdong, proposent des billets à demi-tarif, voir même gratuits pour les possesseurs de téléphone Huawei.
→ Écouter sur RFI : Affaire Huawei, pourquoi les Chinois font-ils si peur ?
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