«Gilets jaunes»: violences et dérapages en marge de l’acte VI

C’est une scène de guérilla urbaine en fin de manifestation. Elle se déroule au croisement de l’avenue George V et les Champs-Elysées, ce samedi 22 décembre. Quatre policiers lancent des grenades, probablement lacrymogènes et de désencerclement, vers un groupe de manifestants.

Déjà particulièrement excités, ceux-ci s’en prennent aux policiers, lançant des pierres, des trottinettes. Des coups de pieds et de poings sont échangés. Les forces de l’ordre tentent de fuir mais une moto se renverse. L’un des motards sort alors son arme à feu et met en joue les manifestants.

Pour Gérald Rivière, porte-parole de l’Union nationale des policiers indépendants,  son collègue a eu raison. « La plupart des policiers sont policiers par vocation, mais on n’a pas vocation à se faire tuer et là on a frisé le correctionnel. C’est-à-dire qu’on a un policier qui sort son arme et il a raison. J’aurais fait exactement la même chose. Il a raison parce qu’il n’est pas là pour se faire lyncher. Parce que ces gens, s’ils arrivent à en choper un d’entre nous, qu’est-ce qu’ils vont faire ? Ils vont le massacrer. »

Emmanuel Macron appelle à « l’ordre et la concorde »

Laurent Nuniez, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Intérieur, a expliqué que le motard a sorti son arme « en protection de ses collègues pour faire reculer les assaillants ».

Le parquet de Paris a annoncé dimanche après-midi l’ouverture d’une enquête pour « violences volontaires » commises contre des policiers.

Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, on recense plusieurs centaines de blessés côté forces de l’ordre et surtout côté manifestants. La main arrachée par une grenade à Bordeaux et Tours par exemple, où la perte d’un oeil après des tirs de flashball utilisés par les forces de l’ordre comme ce fut le cas à Paris.

En déplacement au Tchad, Emmanuel Macron a appelé dimanche à « l’ordre et à la concorde », au lendemain de la nouvelle manifestation des gilets jaunes, marquée par quelques échauffourées. Le Premier ministre Édouard Philippe promet également la sévérité face à une « violence inouïe » et à « des gestes antisémites en plein Paris ». En effet, que ce soit dans le métro (lire ci-dessous) ou au Sacré-Coeur, des gilets jaunes ont été vus entonnant des chants aux connotations antisémites et effectuant un geste, la quenelle, de la même teneur. Main sur l’épaule et bras tendu, ce geste a été popularisé par Dieudonné M’Bala M’Bala, condamné plusieurs fois pour des propos racistes et antisémites.


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