A la Une

Les trois syndicats de la police scientifique lancent un préavis de grève illimitée à partir de mercredi

« Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d’achat » mais « un statut dérogatoire de catégorie active », « en adéquation avec nos conditions d’emploi », annoncent les syndicats de la profession. On compte, en France, 2 500 agents de la police scientifique.

Ils veulent exprimer un « ras-le-bol » au sujet de leurs conditions de travail. Les syndicats de la police scientifique ont lancé un préavis de grève illimitée à partir du mercredi 26 décembre, a annoncé le syndicat national indépendant des personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale (Snipat).

« Les trois syndicats de notre profession » (SNIPAT, SNPPS, SNAPATSI), « méprisés par notre administration et notre ministre de tutelle, ont décidé de former une intersyndicale » afin de lancer ce préavis de grève « au niveau national », a déclaré cette même source dans un communiqué. La police technique et scientifique (PTS) compte quelque 2 500 fonctionnaires, selon ses syndicats.

« Nous ne réclamons pas plus de pouvoir d’achat » mais « un statut dérogatoire de catégorie active », « en adéquation avec nos conditions d’emploi« , précise le communiqué. Le texte évoque, entre autres, des « risques psychologiques, problèmes de sécurité et risques pour notre intégrité physique ». ll dénonce aussi des « astreintes et régimes horaires intenses », le problème de « l’exposition à des agents chimiques et/ou infectieux », ou encore l’« absence de formation self-défense, absence de moyens de défense malgré la dotation de gilets pare-balles ». 

Les syndicalistes de la police scientifique ont également lancé une pétition sur change.org, qui comptait mardi plus de 2 700 signataires. Dans ce texte, ils tiennent à « rappeler que l’enquête judiciaire ne tient plus au simple aveu, comme cela a été le cas durant des siècles ». « La preuve juridique provient directement de l’élément matériel que l’on appelle la trace (traces biologiques, traces papillaires, micro-traces, traces numériques, traces odorantes, traces balistiques, etc) », insistent-ils.

Or, « c’est nous, fonctionnaires de la police technique et scientifique, qui apportons cette preuve irréfutable dans la manifestation de la vérité » et qui, « aujourd’hui, permettons d’élucider un tiers des affaires de la police nationale », rappellent les syndicalistes. 


Continuer à lire sur le site France Info