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Moscou accuse Israël d’avoir mené des frappes «provocatrices» en Syrie

Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot

Pour la Russie, ce sont des frappes « provocatrices » que l’armée israélienne a menées mardi soir, en visant le territoire syrien. Le ministère russe de la Défense est catégorique : selon un communiqué publié ce mercredi, « six avions de combat de l’armée israélienne ont frappé tard dans la soirée du 25 décembre, la banlieue de Damas ».

C’est une violation « grossière de la souveraineté syrienne », ajoute la Russie qui accuse Israël d’avoir mis en danger deux avions de ligne sur le point d’atterrir à Beyrouth et à Damas. Ces frappes ont été effectuées « sous la protection » de ces avions, avance même le ministère russe de la Défense.

Israël a effectué de nombreuses frappes en Syrie depuis le déclenchement de la guerre en 2011, visant les forces du président Bachar al-Assad mais aussi ses alliés, notamment les forces iraniennes ou des positions du mouvement libanais du Hezbollah.

La Russie reste un acteur incontournable pour le maintien de la paix en Syrie, notamment pour éviter une guerre entre l’Iran et Israël. Le message qui a été envoyé à Israël est un message « amical ». Mais qui montre aussi que la Russie n’abandonnera pas son cobelligérant iranien en Syrie, notamment dans sa lutte contre les jihadistes sunnites au nord de la Syrie en particulier.
Clément Therme chercheur à l’Institut international d’études stratégiques de Londres 26/12/2018 – par Murielle Paradon Écouter

Avion russe abattu en septembre

L’accusation de Moscou fait écho à un incident meurtrier survenu en septembre : un avion militaire russe avait alors été abattu par la défense anti-aérienne syrienne alors que celle-ci tentait d’intercepter des missiles israéliens.

Moscou avait accusé les pilotes israéliens d’avoir utilisé l’avion militaire russe pour induire en erreur les artilleurs syriens. Dans son communiqué, le ministère russe de la Défense assure que, cette fois, des restrictions ont été imposées au système de défense, pour empêcher une nouvelle tragédie.


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