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DIRECT. Plusieurs rassemblements de « gilets jaunes » sont prévus pour l' »acte 8″ du mouvement

Des « gilets jauens » sont rassemblés à Dinan (Côtes-d’Armor), le 29 décembre 2018. (MARTIN BERTRAND / HANS LUCAS / AFP)

Ce qu’il faut savoir

C’est l »‘acte 8″. Les « gilets jaunes » appellent samedi 5 janvier à une nouvelle journée d’action nationale pour relancer leur mouvement et défier le gouvernement, qui dénonce des velléités « d’insurrection » et réclame le retour à l’ordre. Place de la Bourse à Bordeaux, places du Capitole et Wilson à Toulouse… Pour cette première mobilisation de l’année 2019, les « gilets jaunes » se sont donné rendez-vous dans des lieux symboliques, insensibles aux concessions de l’exécutif et au grand débat national qui doit s’ouvrir à la mi-janvier pour faire émerger des revendications.

Des rassemblements à Paris. Dans la capitale, deux principales actions ont été déclarées en préfecture : une marche partira de l’Hôtel de Ville en début d’après-midi pour rallier l’Assemblée nationale et un rassemblement est prévu sur les Champs-Elysées, haut lieu de contestation lors des précédents week-ends.

Une journée test. Le mouvement de contestation, qui fait vaciller l’exécutif depuis un mois et demi, a donné de légers signes d’essoufflement dans la rue ces dernières semaines. Lors de « l’acte 7 » du 29 décembre, 12 000 manifestants avaient été recensés en France à midi. Le ministère en avait dénombré 38 600 le 22 décembre et surtout 282 000 le 17 novembre.

 Le ton du gouvernement se durcit.  Alors que le collectif de « gilets jaunes » « La France en colère » a affiché sa défiance envers Emmanuel Macron dans une lettre ouverte diffusée jeudi soir, le gouvernement a durci le ton et accuse désormais les « gilets jaunes » qui poursuivent la mobilisation de vouloir renverser le pouvoir. « [Le mouvement], pour ceux qui restent encore mobilisés, est devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement », a estimé vendredi Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement. Dans un télégramme du 29 décembre, le ministre de l’Intérieur a par ailleurs appelé les préfets à la fermeté et à continuer à faire évacuer, y compris par la force, la « centaine de points de rassemblements » qui subsistent sur les axes routiers en France.

 Un important dispositif policier. Pour éviter les débordements qui ont émaillé plusieurs mobilisations, 3 600 CRS et gendarmes mobiles vont être déployés samedi en France, auxquels s’ajouteront notamment des compagnies de sécurisation et des policiers de la BAC, indique l’AFP. Pour tenter d’échapper aux forces de l’ordre, certains « gilets jaunes » semblent envisager une nouvelle stratégie basée sur la discrétion, suggérant de retirer leurs gilets jaunes pour « se présenter dans les rues (…) comme les simples citoyens qu’ils sont ».


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