
Avec notre correspondant à Istanbul, Anne Andlauer
Ankara, le 19 décembre 2016, en début de soirée. Andreï Karlov, ambassadeur de Russie, inaugure une exposition dans la capitale turque. Le diplomate s’apprête à saluer les convives lorsqu’un jeune homme en costume cravate, qui se tenait debout derrière lui, dégaine une arme et tire. Neuf fois. L’ambassadeur s’effondre, visage contre terre. Le tireur est abattu quelques minutes plus tard par les forces d’intervention de la police turque.
Âgé de 22 ans, ce tireur s’appelle Mevlüt Mert Altintas et il est lui-même policier. Il n’est pas en service ce soir-là, mais il a passé les portiques avec un pistolet en présentant son badge aux agents de sécurité. Après avoir tiré, il crie « Allah Akbar » deux fois, un doigt pointé en l’air à la manière d’un islamiste radical.
Ce n’est pourtant pas la piste que creusent les autorités turques. Quasi-immédiatement, elles affirment que le meurtrier était un adepte de Fethullah Gülen, ce prédicateur turc installé aux Etats-Unis accusé d’avoir infiltré l’Etat et fomenté le putsch manqué de juillet 2016. Fethullah Gülen fait partie des 28 complices et donneurs d’ordres présumés dont le procès commence ce mardi.
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