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Une quinzaine d’entre elles ont déposé, jeudi 24 juin, au Parlement un texte « prêt à l’emploi », qui pourrait servir de modèle pour une loi. Il s’agit d’une opération de lobbying alors que 18 ans après la fin de la dernière guerre civile, un certain nombre de chefs de guerre et de criminels présumés les plus notoires n’ont toujours pas fait face à la justice.
Le texte de loi a été copié 176 fois pour être distribué à chaque membre du Parlement. L’objectif est de faire pression sur le pouvoir et d’arriver, enfin, à mettre en place un tribunal et juger les crimes commis depuis les années 1980. En particulier pendant les guerres civiles de 1989 et de 2003.
Massacres, tortures, viols, enrôlement d’enfants soldats, les conflits ont fait 250 000 morts et ont mis à genoux le pays, l’un des plus pauvres de la planète. Aujourd’hui, un certain nombre de personnalités directement impliquées occupent toujours des positions éminentes en politique et dans l’économie.
En 2009, une commission spéciale avait déjà conseillé la mise en place d’un tribunal spécial, mais les différents exécutifs au pouvoir depuis n’ont jamais suivi ces recommandations. Il y a deux ans, George Weah, l’actuel président du Liberia, plutôt réticent lui aussi, avait tout de même demandé au Sénat de se réunir à ce sujet. Le Sénat vient seulement de lui répondre et il met en garde le chef de l’État contre le risque de « rouvrir de vieilles blessures ».
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