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Ce vendredi à Bruxelles, la Commission européenne, le Parlement et les 27 gouvernements de l’UE sont enfin parvenus à un accord pour rendre la Politique agricole commune (PAC) plus « verte » après des négociations qui battent leur plein depuis le printemps, mais avaient en réalité commencé dès 2018.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
La pierre angulaire de la future politique agricole réformée s’appelle éco-régime. C’est l’instrument du verdissement de la PAC, il représentera un quart des paiements directs aux agriculteurs qui devront s’engager à des actions de préservation de la biodiversité, du patrimoine naturel et qui devront aussi laisser au moins 4% des terres arables sans culture.
L’agriculture sera largement mise à contribution pour les objectifs climatiques européens. Et la biodiversité est aussi un des aspects essentiels de cette future PAC.
« De trop nombreux produits importés comportent encore aujourd’hui des résidus de pesticides interdits en Union européenne. Nous avons obtenu que cette question de la tolérance à l’importation de pesticides agissant sur l’environnement et la biodiversité puisse se mettre dans une législation européenne », explique Éric Andrieu, eurodéputé socialiste français et un des négociateurs pour le Parlement européen.
La future politique agricole commune va aussi réorienter les aides des grosses exploitations vers les petites, proposer un régime de protection sociale pour les agriculteurs et des aides spécifiques pour les jeunes exploitants.
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Et il était temps que cet accord survienne, car cette réforme de la PAC doit être appliquée de 2023 à 2027. Pour pouvoir en préparer la mise en œuvre, les syndicats agricoles estiment que 18 mois ne seront pas de trop.
Soumise depuis plus de 15 ans à des réformes régulières, la PAC est l’une des plus vieilles politiques de l’Union européenne, celle qui autrefois absorbait le plus de fonds de l’UE. Elle reste en tête de peloton. Elle absorbera 387 milliards d’euros jusqu’à fin 2027 soit près de 40% du budget de l’UE.
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