A la Une

« Une Histoire à soi » : Amandine Gay plaide pour une meilleure compréhension des problématiques raciales de l’adoption

Publié Mis à jour

Durée de la vidéo : 4 min.

Amandine Gay propose une réflexion internationale sur l'adoption. Elle-même adoptée, la cinéaste noire explique ce qui a motivé la démarche derrière son nouveau documentaire, Une Histoire à soi.
FRANCEINFO
Article rédigé par

Falila Gbadamassi, Hervé Pozzo, Pascal Crapoulet, Roma Carlesfranceinfo

France Télévisions

Amandine Gay propose une réflexion sur l’adoption à l’international et les questions politiques, économiques, mais aussi raciales, que cela pose. Elle-même adoptée, la cinéaste noire explique ce qui a motivé sa démarche à l’origine de son nouveau documentaire, « Une Histoire à soi ».

« Quand on appartient à un groupe marginal, une minorité, ou une minorité dans la minorité (…) – les adoptés noirs sont une minorité dans la minorité justement parce qu’il nous manque certains éléments propres à la culture noire (…), on connaît beaucoup de personnes adoptées qui sont en souffrance. Moi j’ai même des amis qui ont mis fin à leurs jours », explique Amandine Gay, réalisatrice du documentaire Une Histoire à soi. La réalisatrice souhaite « contribuer à la politisation de l’adoption dans l’espace public« . En effet, selon elle, « il y a pleins d’enjeux qui vont bien au-delà de la question de l’amour (…) c’est important d’aller regarder les enjeux économiques, les questions raciales, etc. » Amandine Gay réfléchit à un rapport plus contextualisé et équilibré pour à la fois les parents et les enfants lors d’adoptions entre pays du Nord et du Sud.

L’adoption, selon Amandine Gay, est fondamentalement politique, parce que la pratique est encadrée par l’État. « Si [les questions raciales] ne sont pas présentées dès la procédure d’agréement, c’est là qu’on peut avoir des problèmes. (…) Si on vous encourageait à aller découvrir le pays de l’enfant que vous adoptez, peut-être qu’un certain nombre de situations catastrophiques qui arrivent par la suite pourraient être prévenues », estime la réalisatrice, qui s’étonne que de nombreux parents adoptifs n’aient jamais mis les pieds dans le pays d’origine de leurs enfants. 


Continuer à lire sur le site France Info