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Covid-19 : la Cour des comptes de l’Union européenne tacle les compagnies aériennes sur le non remboursement des vols

L’organisme qui contrôle la gestion financière de l’Union européenne et de ses institutions s’est penché sur le traitement des passagers par les compagnies aériennes et les voyagistes durant l’épidémie de Covid-19.

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Radio France

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Les départs en vacances se précisent et les vols se remplissent. Une activité bien différente de l’année 2020 lorsque la pandémie de Covid-19 avait cloué les flottes au sol. Des dizaines de millions de passagers ont été affectés par la suppression de leur vol, et leurs droits ont été fortement secoués. C’est ce qui ressort d’un rapport de la Cour des comptes de l’Union européenne, qui s’est penchée sur le traitement des passagers par les compagnies aériennes et les voyagistes durant la crise sanitaire.

La règle est pourtant claire : en cas d’annulation de vol, les compagnies aériennes sont tenues de rembourser leurs passagers. Mais la pandémie a eu raison du droit. Nombre de voyageurs, dénonce la Cour des comptes de l’Union européenne, ont été contraints d’accepter des avoirs et certaines compagnies n’ont pas hésité à carrément désactiver le lien qui permettait de demander un remboursement sur leur site internet.

Les compagnies ont dans le même temps été abreuvées d’argent public et d’aides européeennes, des sommes sans précédent : près de 35 milliards d’euros sur une année. Ce qui met en colère la rapporteuse Annemie Turtelboom : « Nos gouvernements auraient pu ou auraient dû insister pour lier l’octroi de cette aide publique au remboursement des passagers. Mais aucun pays de l’Union européenne ne l’a fait. »

« En d’autres termes, nous, en tant que passagers, sommes les banquiers des compagnies aériennes en difficulté. »

Annemie Turtelboom

à franceinfo

C’est souvent avec la bénédiction des États que les compagnies aériennes et les agences de voyages ont pu déroger à leurs obligations de remboursement. Quinze États membres, dont la France, ont adopté des législations en ce sens. Durant les premiers mois de la crise, taclent les auteurs du rapport, les passagers en ont été de leur poche. Au pire, précise le rapport, ils n’ont jamais revu la couleur de leur argent.


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