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Face à la recrudescence des cas de Covid-19 et l’augmentation des décès, les autorités continuent d’essayer de stopper la vague. Après de nouveaux reconfinements dans plusieurs régions, le Grand Tunis a été bouclé ce jeudi premier juillet avec un couvre-feu à 20h sur tout le territoire, la suspension des événements culturels, manifestations et la fermeture des lieux de culte.
Avec notre correspondante à Tunis, Lilia Blaise
Dans le quartier de l’Aouina, à Tunis, une heure avant le couvre-feu, chacun se presse, soit pour du acheter du pain soit pour un dernier café. Pour beaucoup de Tunisiens, les nouvelles restrictions liées au Covid sont difficiles à accepter. Youssef a 20 ans et est vendeur dans une friperie : « J’en ai marre de tout ça, pour moi c’est comme une grippe, on doit vraiment s’habituer à vivre avec ? »
Haythem, serveur au café du coin sert les passants qui viennent prendre à emporter ou s’assoient sur les marches à l’extérieur, faute de chaises. Elles doivent être retirées à 16h selon les restrictions sanitaires. « Moi je vais peut-être devoir travailler un jour sur deux seulement pour ne pas perdre mon travail. Nous avons tous nos problèmes, ceux qui ont un loyer à payer, ceux qui ont des enfants à charge et l’Etat ne nous aide pas. »
Les médecins, dont les hôpitaux sont saturés, plaident pour un meilleur contrôle et une application stricte des nouvelles mesures. Samir Abdelmoumen est médecin urgentiste au SAMU. « Pour réussir il faut une participation de tout le monde, le peuple fait des sacrifices, le gouvernement fait des mesures adéquates mais il faut des mesures d’accompagnement sociales et économiques. »
Des mesures d’accompagnement ou de soutien inexistantes pour le moment dans un pays en pleine crise économique et sociale.
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