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Paris sportifs : le gouvernement veut s’attaquer aux campagnes publicitaires visant les jeunes

Les dépenses en paris sportifs chez les 18 et 24 ans ont augmenté de 127% sur la seconde quinzaine de juin 2021 par rapport à la même période en 2020.

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Radio France

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Dans un courrier adressé vendredi 9 juillet à la présidente de l’Autorité nationale des jeux (ANJ), que s’est procuré franceinfo, confirmant une information de BFMTV, la secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse, Sarah El Haïry réclame que des sanctions soient prises contre les plateformes de paris en ligne qui ciblent les jeunes dans leurs publicités. Les dépenses en paris sportifs chez les jeunes Français entre 18 et 24 ans ont augmenté de 127 % sur la seconde quinzaine de juin 2021 par rapport à la même période en 2020.

« Plusieurs plateformes de paris en ligne visent en effet directement les jeunes via des campagnes de communication et des publicités spécifiques, et plus particulièrement les jeunes les plus fragiles ou défavorisés », argumente Sarah El Haïry, estimant le phénomène ancien, mais renforcé depuis le début de l’Euro de football.

Or, selon la secrétaire d’Etat, ces pratiques commerciales contreviennent à un décret du 4 novembre 2020 régulant les communications commerciales des opérateurs de jeux d’argent de hasard. Il leur interdit les publicités suggérant que « jouer contribue à la réussite sociale », contenant « des déclarations infondées sur les chances qu’ont les joueurs de gagner ou les gains qu’ils peuvent espérer ».

Selon un étude récente de l’Observatoire Natixis Payments, les paris sportifs ont doublés en juin 2021 en France (+ 51 % en moyenne sur la deuxième quinzaine de juin par rapport à juin 2020), mais l’étude note une progression bien supérieure chez les 18-24 ans, avec + 127 % de dépenses sur la même deuxième quinzaine de juin 2021 par rapport à 2020.

« Il me semblerait ainsi nécessaire pour notre jeunesse que l’autorité que vous présidez puisse se saisir de ce sujet et, après enquête, puisse envisager des sanctions à l’encontre des plateformes qui contreviendraient à ces principes, conclut la secrétaire d’Etat à la Jeunesse dans son courrier à l’ANJ, Avoir une stratégie qui vise spécifiquement les jeunes des quartiers populaires […] c’est fragiliser des situations parfois déjà précaires dans le seul but de faire de l’argent. Ce n’est pas acceptable ».


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