A la UneAmériques

Argentine: les agriculteurs se mobilisent contre les taxes sur les exportations de viande

Publié le :

Plusieurs milliers d’Argentins ont manifesté contre le gouvernement du président péroniste Alberto Fernández, à l’appel des producteurs ruraux. À l’origine de la mobilisation, les restrictions aux exportations de viande, qui ont irrité un secteur agricole, principal pourvoyeur de devises du pays, qui s’estime surtaxé et non écouté par les autorités.

Publicité

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

En ce jour de Fête nationale, l’hymne argentin résonne à Tucumán, où l’indépendance, proclamée en 1816, est commémorée par le président Alberto Fernández. Mais aussi à San Nicolás, dans la province de Buenos Aires, où des gens de toutes origines ont répondu à l’appel des producteurs.

Iván Castellaro, organisateur de la manifestation se félicite du nombre de personnes réunies : « C’est parti il y a deux semaines, entre trois copains, parce que jusque-là il y avait peu de réactions aux décisions gouvernementales, en particulier concernant le secteur agricole. Ensuite, de nombreux collectifs se sont joints à la manif. Et aujourd’hui, c’est un succès. »

Une mobilisation en signe d’avertissement

Des dirigeants de l’opposition ont participé à la manifestation, à titre personnel, comme Ricardo Etchevehere. L’ancien ministre de l’Agriculture attaque frontalement la politique du gouvernement : « Un gouvernement qui freine la production, interdit les exportations et ne respecte pas la propriété privée, conduit ce pays à la faillite. Cette manifestation est donc un grand acte de civisme, pour la République et pour la liberté, qui doit obtenir que le gouvernement fasse marche arrière ! »

En 2008, Cristina Kirchner, alors présidente, avait dû renoncer à augmenter une taxe sur les exportations de soja, suite à la mobilisation des producteurs. À quatre mois des élections de mi-mandat, ce 9 juillet est un avertissement pour Alberto Fernández.

► À lire aussi : L’Argentine trouve un accord avec le Club de Paris et éloigne le spectre du défaut de paiement


Continuer à lire sur le site France Info