A la Une

Législatives en Bulgarie : les électeurs de retour aux urnes pour sortir de l’impasse politique

Ils glissent leur bulletin dans l’urne pour la deuxième fois en trois mois. Les Bulgares ont commencé à voter dimanche 11 juilet, avec l’espoir que ces législatives aboutissent enfin à la formation d’une coalition stable après une décennie de pouvoir du conservateur Boïko Borissov. L’ancien Premier ministre, arrivé en tête du précédent scrutin avec 26% des voix mais fragilisé par les protestations massives de l’an dernier, n’avait pu trouver de partenaire pour gouverner.

Depuis, le dirigeant de 62 ans a perdu du terrain, face au flot de révélations quasi quotidiennes du gouvernement intérimaire sur la corruption qui gangrène ce pays le plus pauvre de l’Union européenne. Il a aussi été ébranlé par l’annonce de sanctions américaines contre des oligarques, que ses détracteurs l’accusent d’avoir protégés.

Acculé, Boïko Borissov, ancien garde du corps qui a marqué de sa longévité l’histoire post-communiste bulgare, a encore dénoncé vendredi soir, lors d’une réunion électorale, « la terreur et la répression » exercées selon lui par la nouvelle administration.

Selon les derniers sondages, son parti Gerb se trouve au coude-à-coude, voire dépassé par la formation anti-système de l’animateur de télévision et chanteur Slavi Trifonov, 54 ans, qui avait créé la surprise en se plaçant deuxième en avril (17,6%). Tous deux sont à présent crédités de 20 à 21% des voix.

Pour ce nouveau scrutin, des machines à voter ont été installées dans la plupart des bureaux en vue de limiter la fraude. Le cabinet intérimaire s’en est aussi pris à une vieille pratique, celle de l’achat de voix par les partis politiques, qui concerne entre 5% et 19% des suffrages, selon l’ONG Anticorruption Fund.

Plus de 900 personnes ont ainsi été interpellées ces dernières semaines car elles auraient tenté de soudoyer des électeurs, notamment dans les milieux défavorisés, a annoncé vendredi le ministre de l’Intérieur Boïko Rachkov. Il leur était proposé, en échange de leur voix, « du bois de chauffage, des paquets de farine et de lentilles, ou encore des sommes d’argent – entre 20 et 50 leva (10 à 25 euros) ».


Continuer à lire sur le site France Info