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Mort d’Elizabeth II : « C’est un peu du XXe siècle qui disparaît », selon l’historien Fabrice d’Almeida

« C’est un peu du XXe siècle qui disparaît », réagit jeudi 8 septembre sur franceinfo l’historien Fabrice D’Almeida, après la mort de la reine Elizabeth II à l’âge de 96 ans. « C’est peut-être le dernier tournant du XXe siècle, puisqu’au fond, elle a été à partir de la fin des années 1930, la princesse héritière. »

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Fabrice d’Almeida rappelle que le père d’Elizabeth, George VI, « ne devait pas être roi. C’était Edouard VIII, son frère, qui était le roi. Et pour une histoire d’amour et aussi de fierté personnelle, il ne voulait pas se laisser imposer des choses par les parlementaires britanniques, il abdique ». George VI, le père d’Elizabeth, « devient roi sans l’avoir voulu, pas préparé pour cela. Et la petite, qui n’avait pas été préparée pour cela, devient à son tour princesse héritière ».

Fabrice d’Almeida rappelle qu’elle va « très vite assumer son rôle dès 1940. C’est la Seconde Guerre mondiale. Elle va prononcer son premier discours à la radio, un discours destiné aux enfants pour les encourager à bien se tenir ». L’historien souligne encore qu’Elizabeth, en 1944, décide de s’engager. Elle va être volontaire pour les services britanniques. Elle va être auxiliaire territoriale et va notamment être infirmière, apprendre à réparer une voiture ».

Fabrice d’Almeida note qu’en 1947, Elizabeth « fait un premier discours où elle insiste sur le fait qu’elle est la princesse, pas seulement en Angleterre, pas seulement du Royaume-Uni, mais de l’ensemble du Commonwealth ». La reine « va beaucoup voyager dans ce Commonwealth. »

C’est une reine itinérante et le moment clé, en juin 1953, elle est couronnée reine du Royaume-Uni et elle va à ce moment-là avoir l’évènement mondial le plus médiatisé. »

Fabrice D’Almeida

à franceinfo

La cérémonie va être suivie « par au moins 300 millions de personnes. Ensuite, par un milliard de spectateurs », rappelle l’historien.

Alors que la reine vient de mourir, Fabrice d’Almeida veut remarquer « toute la préparation médiatique qu’il y a eu avant. Les présentateurs télévisés britanniques qui s’habillant en noir, le sigle qui passe en noir, alors qu’on dit qu’elle n’est pas encore morte. On n’ose pas prononcer les mots ». Selon lui, « c’est une manière de préparer l’opinion. Et finalement, le communiqué arrive et on se rend compte qu’elle était morte dans l’après-midi ».


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