Pérou: le ministre des Affaires étrangères démissionne, nouveau revers pour Pedro Castillo

Publié le : 10/09/2022 – 18:15

Le ministre péruvien des Affaires étrangères a démissionné cinq semaines après sa nomination. Miguel Ángel Rodríguez Mackay est le quatrième chef de la diplomatie à partir du gouvernement en 14 mois de présidence de Pedro Castillo. Le dirigeant d’extrême gauche accumule les démissions, un mois après celle du Premier ministre Aníbal Torres Vásquez.

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Dans une lettre adressée au président péruvien, Miguel Rodríguez Mackay affirme avoir fait son possible pour revitaliser les relations extérieures du pays et corriger les erreurs commises dans le passé.

Dans cette lettre diffusée par le ministère sur son compte Twitter, il annonce sa « renonciation irrévocable à la charge ».

Les désaccords entre le nouveau président et son ministre des Affaires étrangères se sont cristallisés autour de la Convention des Nations unies sur les droits de la mer (CNUDM). Miguel Rodríguez Mackay voulait ratifier ce traité international sur l’exploitation des océans, déjà signé par une grande majorité des pays d’Amérique latine. Mais il a été ouvertement critiqué par le président péruvien, qui affirmait défendre la souveraineté péruvienne sur ses eaux territoriales.

Le président peine à conserver ses collaborateurs à ses côtés. Miguel Rodríguez Mackay était déjà le quatrième ministre des Affaires étrangères nommé depuis l’élection du nouveau chef d’État. Avocat de métier, le démissionnaire avait pris ses fonctions le 5 août dernier, remplaçant le juriste César Landa. Le premier chef de la diplomatie, Héctor Béjar, un ancien guérillero, était resté 19 jours en poste.

Mais début août surtout, le Premier ministre Aníbal Torres a également démissionné, après six petits mois à son poste.

Le syndicaliste et ancien instituteur Pedro Castillo a créé la surprise en juillet 2021 lors de son élection à la présidence face à une candidate d’extrême droite. L’homme d’extrême gauche doit aujourd’hui unir un pays en crise malgré son manque d’expérience et un Parlement à droite, hostile à toute mesure sociale et qui cherche à le pousser à la démission.

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