Australie: un an après la signature du pacte Aukus, les nouveaux sous-marins sont loin d’arriver

Publié le : 15/09/2022 – 06:55

Il y a tout juste un an, les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie annonçaient leur union dans le cadre d’un pacte de défense baptisé Aukus. À l’époque, une énorme déconvenue pour la France puisque la création de cette alliance s’est également traduite par la rupture d’un contrat avec l’Australie estimé à plusieurs dizaines de milliards d’euros et portant sur la livraison de douze sous-marins conventionnels. Sauf que l’Australie, qui a préféré se doter en sous-marins à propulsion nucléaire, risque de devoir attendre très longtemps avant d’en voir la couleur et risque même de se retrouver, au tournant des années 2040, totalement dépourvue de submersibles, puisque sa flotte actuelle, sera, à cette échéance, mise au rebut.

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Avec notre correspondant en Australie, Grégory Plesse

Le « coup de poignard dans le dos » dénoncé par la France il y a un an a de plus en plus les allures d’un « coup de bambou » pour l’Australie. Le gouvernement travailliste actuel a récemment confirmé que les chantiers navals de ses alliés américains et britanniques étaient dans l’incapacité de lui fournir des sous-marins nucléaires. 

Des sous-marins classiques

Aussi, pour éviter de se retrouver totalement à nu, l’Australie pourrait faire l’acquisition de sous-marins classiques. Et, d’après la presse australienne, la France est sur les rangs. Lors de sa rencontre avec le Premier ministre, Anthony Albanese, au mois de juillet 2022, Emmanuel Macron lui aurait proposé de lui fournir quatre sous-marins… 

Une information que ne dément pas Anne Genetet, députée Renaissance et secrétaire de la commission Défense à l’Assemblée nationale : « Il est normal que la France essaie de saisir une opportunité, car nous avons des compétences, des savoir-faire, des matériels de haute qualité. C’est quand même pas pour rien qu’on avait signé ce contrat avec l’Australie. »

La marine australienne réticente

La visite à la base navale de Brest en début de mois de Sébastien Lecornu avec son homologue australien à la Défense, donne du poids à cette hypothèse. Mais, côté australien, la marine serait réticente à cette idée, car elle n’aurait tout simplement pas les ressources humaines nécessaires pour prendre en charge un nouveau type de submersible. On en saura plus en mars 2023, quand le ministre australien de la Défense dévoilera sa stratégie complète concernant les sous-marins.

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