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Bouclier tarifaire, chèque énergie, aide pour le fioul… Les mesures pour « protéger les Français » précisées par le ministre des Comptes publics

« La boussole, c’est qu’on continuera à protéger les Français », assure jeudi 15 septembre sur franceinfo Gabriel Attal. Le ministre délégué chargé des Comptes publics est venu préciser les annonces présentées mercredi par la Première ministre sur les prix de l’énergie et alors que l’inflation devrait atteindre les 4,2% en 2023. « Nous passerons le pic en 2023 et l’inflation diminuera », estime Gabriel Attal en se basant sur « le consensus des prévisions mondiales ». Le ministre rappelle toutefois que des « incertitudes pèsent ». « Il y a des aléas géopolitiques », précise-t-il, notamment la guerre en Ukraine.

Concernant le bouclier tarifaire qui va permettre de plafonner à 15% la hausse des prix du gaz et de l’électricité en 2023, Gabriel Attal assure qu’il restera en place « tant que la situation est ce qu’elle » tout en reconnaissant ne pas pouvoir « dire quelle sera la situation à la mi-2023 ».

« Si on ne faisait rien, les Français verraient leur facture d’électricité et de gaz augmenter de 120%. Regardez en Allemagne, où la facture d’électricité de gaz a été multipliée quasiment par trois cette année. »

En complément, 12 millions des foyers les plus modestes toucheront « à la fin de l’année » un nouveau chèque énergie de 100 à 200 euros. « On va préciser les choses de manière plus intelligible pour tout le monde et relayer les barèmes », promet le ministre délégué. Ce dispositif « se fonde sur les déciles de revenu », en tenant compte « du revenu fiscal de référence et du nombre d’enfants ». « Par exemple, un couple qui gagne 3 000 euros net à deux et qui a deux enfants bénéficie de l’aide », détaille Gabriel Attal.

Les Français les plus modestes qui se chauffent au fioul vont également pouvoir cumuler une aide supplémentaire pour remplir leur cuve. Le gouvernement « travaille » sur un chèque « qui irait de 100 à 200 euros » lui aussi, assure le ministre délégué. Cette aide sera versée « à partir du mois de novembre ». L’exécutif doit encore préciser comment il compte accompagner les Français qui se chauffent au bois.

Gabriel Attal promet que le bouclier tarifaire va être « affiné » pour les personnes qui vivent en HLM, où le dispositif ne concerne pas encore l’électricité des parties communes, et les « 2% de locataires qui se chauffent à l’électricité ».

« Évidemment, les personnes qui vivent en HLM seront concernées par le bouclier tarifaire gaz et électricité. Il n’y a pas de doute sur ce sujet. »

Gabriel Attal

à franceinfo

Selon le ministre, « des fournisseurs ont envoyé des factures prévisionnelles à des syndics avant que nous annoncions le bouclier tarifaire ».

Le ministre délégué chargé des Comptes publics a également précisé les mesures pour les entreprises : « Les très petites entreprises, qui ont un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros et qui ont moins de 10 salariés, ont le bouclier tarifaire. » Pour les entreprises un peu plus grosses « qui consacrent plus de 3% de leur chiffre d’affaires à son électricité ou son gaz », une aide exceptionnelle jusqu’à 2 millions d’euros peut leur être accordée. « On a simplifié drastiquement les critères » pour cette aide qui existait déjà en 2022, assure Gabriel Attal.

Enfin, les entreprises dont le cœur de production repose sur une énorme consommation d’énergie, « comme le secteur de la verrerie ou de l’aluminium », les aides ont également été « simplifiées », assure-t-il et peuvent aller « jusqu’à 50 millions d’euros ». L’objectif est d’éviter « que les entreprises arrêtent leur activité ».

Concernant les collectivités locales, Gabriel Attal assure que « 30 000 des 36 000 communes bénéficient du bouclier tarifaire ». Les 6 000 plus grosses communes de France peuvent, elles, bénéficier d’« une aide qui prend en charge jusqu’à 70% de la hausse des coûts de l’énergie » grâce à « un filet de sécurité de 430 millions d’euros voté cet été ».

Alors que certains élus menaçaient de ne pas payer les factures, le ministre explique que le gouvernement doit encore « faire connaître » le dispositif dévoilé mercredi. Il prévient toutefois « que l’État ne peut pas prendre en charge l’intégralité des factures de l’intégralité des collectivités locales ». « Ça va nécessiter un certain nombre d’efforts, on fait tous des efforts, conclut Gabriel Attal.


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