
Publié le : 16/09/2022 – 04:39
C’est une révolution dans le monde des cryptomonnaies. L’Ethereum, la deuxième plus grande monnaie numérique après Bitcoin, a changé radicalement son protocole de fonctionnement, jeudi 15 septembre. Une opération que les spécialistes ont appelé en anglais « The Merge » (« La Fusion »). Désormais, il n’a plus besoin de minage pour fabriquer la monnaie Ethereum, ce qui réduit la consommation d’énergie de 99%. En pleine crise énergétique mondiale, ce n’est pas anecdotique.
Les spécialistes estiment que pour fabriquer de la monnaie Ethereum, il fallait consommer jusqu’à présent l’équivalent de la facture annuelle en électricité d’un pays comme la Belgique ou les Pays-Bas. En effet, valider la création d’un ether, comme d’un bitcoin d’ailleurs, nécessite des opérations de calcul très longues, appelées minage, qui mobilisent des centaines de milliers d’ordinateurs dédiés à cette tâche.
En changeant de protocole de validation le 15 septembre, Vitalik Buterin, le créateur de l’Ethereum, supprime ce minage. Il n’y a plus de preuve de travail accompli mais une preuve d’enjeu, nettement moins consommatrice en énergie. Aujourd’hui, l’Ethereum, qui mobilisait jusqu’à 0,2% de l’énergie mondiale, n’en consomme quasiment plus.
And we finalized!
Happy merge all. This is a big moment for the Ethereum ecosystem. Everyone who helped make the merge happen should feel very proud today.
— vitalik.eth (@VitalikButerin) September 15, 2022
Le bilan énergétique des cryptomonnaies a souvent été un argument avancé par leurs détracteurs pour les dénigrer. Depuis quelques années, les mineurs l’ont compris et recourent à des énergies vertes, l’hydraulique ou l’éolien, à la fois pour réduire leur bilan carbone, mais aussi car cette énergie est moins chère. Les cryptomonnaies économes en énergie sont l’avenir de cette industrie. Reste à voir si le roi bitcoin se résoudra lui aussi un jour à la sobriété.
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