Cyclisme : le Belge Evenepoel devient champion du monde, le Français Laporte deuxième
Les mots commencent déjà à manquer pour qualifier Remco Evenepoel. Mais il faudra désormais lui accoler le titre de champion du monde. A la suite d’une nouvelle performance écrasante de domination, le prodige de 22 ans s’est imposé en solitaire à Wollongong (Australie), dimanche 25 septembre.
Le coureur de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl, déjà vainqueur d’un grand tour (la Vuelta) et d’un Monument (Liège-Bastogne-Liège) cette année, a décroché Alexey Lutsenko à 26 kilomètres de l’arrivée pour devenir le premier Belge champion du monde depuis Philippe Gilbert en 2012. Il succède à son coéquipier Julian Alaphilippe, double tenant du titre. Le Français Christophe Laporte a pris la deuxième place, en remportant le sprint du groupe des poursuivants devant l’Australien Michael Matthews.
A l’issue d’une saison folle, Remco Evenepoel n’a étonné personne en s’emparant du maillot arc-en-ciel. Ce jour devait arriver pour un coureur de ce talent. L’année dernière, son impatience et son ambition démesurée avaient conduit à l’échec une équipe de Belgique articulée autour de Wout van Aert.
Aux antipodes, « le petit cannibale », en référence à Eddy Merckx, n’entendra pas l’ombre d’une critique le concernant. C’est d’ailleurs le doigt sur la bouche qu’il a franchi la ligne avec 2’21 » sur le reste de la meute. « C’est quelque chose dont j’ai rêvé, a-t-il glissé, ému. J’ai gagné un Grand tour, un Monument, le Championnat du monde, j’ai gagné tout ce que je pouvais cette année. Je pense que je n’aurais pas une meilleure saison que celle-là. »
Pour construire son succès, Evenepoel a fait du Evenepoel en s’extirpant de très loin. A 76 kilomètres de l’arrivée, dans le Mount Pleasant, le coureur de l’équipe Quick-Step Alpha Vinyl a profité de l’offensive du Français Quentin Pacher pour se retrouver dans le groupe de contre-attaque. « Ma chance était de partir tôt, celle de Wout [van Aert] de suivre et d’attendre le sprint », a-t-il décrypté après l’arrivée.
Malgré une entente pas toujours idéale, ce groupe notamment composé de Romain Bardet et Florian Sénéchal a rapidement enterré les espoirs de Julian Alaphilippe ou Tadej Pogacar. Placés dans un peloton rapidement dépourvu de Mathieu van der Poel sur abandon, ils étaient trop loin pour empêcher le récital de Remco Evenepoel.
A 35 kilomètres du terme, il a attaqué une première fois, dans son style caractéristique, avec Alexey Lutsenko dans la roue. Il l’a ensuite décramponné à 26 kilomètres de la ligne, au pied du Mount Pleasant. Une attaque surpruissante qui a rappelé celle sur la côte de la Redoute, en Belgique, lors de sa première victoire sur un Monument à Liège-Bastogne-Liège.
Le nouveau champion du monde continue d’écrire l’histoire, son histoire. Il est tout simplement devenu le premier coureur à remporter un Grand tour, un Monument et le Mondial depuis Bernard Hinault en 1980. De quoi placer le pédigrée de Remco Evenepoel.
Continuer à lire sur le site France Info