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Hôpital de l’Essonne cyberattaqué : les hackers ont diffusé des données

« 11 Go de contenus sensibles ont été divulgués », indique une source proche du dossier à franceinfo.
L’hôpital avait jusqu’à vendredi dernier pour s’acquitter d’une rançon qu’il a refusé de payer. 

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Radio France

Publié le 25/09/2022 11:16 Mis à jour le 25/09/2022 11:40

Temps de lecture : 1 min.

Le groupe de hackers russophones Lockbit 3.0 qui a orchestré une cyberattaque contre le centre hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes (CHSF), a commencé à diffuser des données vendredi, a appris franceinfo ce dimanche, confirmant une information de l’AFP. L’hôpital avait refusé de payer la rançon demandée par les hackers. « 11 Go de contenus sensibles ont été divulgués », a appris franceinfo auprès d’une source proche du dossier.

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Les hackers, qui ont attaqué l’hôpital le 21 août, lui avaient laissé jusqu’au 23 septembre pour payer la rançon de 10 millions de dollars. Le délai ayant expiré, les pirates ont diffusé une série de données dont on ne connaît pas la nature. Les données diffusées par les hackers « semblent concerner » des usagers, du personnel et des partenaires selon l’hôpital. 

La cyberattaque a visé les logiciels métiers, les systèmes de stockage ou encore le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle de l’établissement, les rendant inaccessibles. Le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), situé à Corbeil-Essonnes, a déclenché son plan blanc le 22 août afin de réorienter les patients vers d’autres établissements.

L’hôpital a porté plainte et saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). L’enquête, ouverte par le parquet de Paris et confiée aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N), est en cours. L’Autorité nationale en matière de sécurité et de défense des systèmes d’information (Anssi) est aussi saisie.

Le ministre de la Santé, François Braun, avait annoncé le déblocage de 20 millions d’euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé, vendredi 26 août. « La santé des Français ne sera pas prise en otage », avait-il assuré. « C’est une attaque particulièrement indigne parce qu’elle touche les plus fragiles », selon le ministre, qui avait remercié la « mobilisation exemplaire » du personnel de cet hôpital de banlieue parisienne. « Les attaques contre les hôpitaux sont malheureusement beaucoup trop fréquentes », avait-t-il déploré.


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