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Réforme des retraites : « Allons-y ! On n’a plus de temps à perdre », lance Arnaud Robinet, maire de Reims, proche d’Edouard Philippe

« Allons-y ! On n’a plus de temps à perdre », a déclaré lundi 26 septembre sur franceinfo Arnaud Robinet, maire de Reims , membre du parti Horizons d’Édouard Philippe, alors que le gouvernement est déterminé à mener à bien la réforme des retraites très contestée par les syndicats. Le budget 2023 est présenté, ce lundi matin, en Conseil des ministres.

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Le gouvernement n’a pas donné d’indication sur la méthode. De son côté, François Bayrou, président du Conseil national de la refondation, s’oppose à un « passage en force« . Il souhaite « prendre trois ou quatre mois pour réfléchir ensemble ». Arnaud Robinet, au contraire, préconise d’aller vite : « Ça fait 35 ans qu’on met la poussière sous le tapis, 35 ans qu’on fait des mesurettes, des réformettes et qu’on ne règle pas le problème. »

franceinfo : Comme François Bayrou, préconisez-vous de ne pas se précipiter ?

Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims : Il faut aller vite. Ça fait 35 ans qu’on met la poussière sous le tapis, 35 ans qu’on fait des mesurettes, des réformettes et qu’on ne règle le problème. Ça fait 35 ans qu’on fait des petites réformes qui sont anxiogènes pour nos concitoyens, pour l’ensemble de la population et pour l’ensemble des acteurs sociaux de notre pays. Donc allons-y ! Cette réforme est nécessaire, elle est indispensable. Maintenant, c’est au gouvernement, bien évidemment, de choisir la méthode pour porter cette réforme.

Aller vite, ça veut dire dès le mois prochain, lors de l’examen du budget de la Sécurité sociale ?

La question n’est pas de savoir si c’est un amendement ou un texte de loi. Ce que nous souhaitons, c’est une réforme de fond qui amène à travailler plus et surtout, qui donne plus de justice. C’est ça l’important, c’est le fond. Donc, au gouvernement de décider, bien évidemment. Mais il faut aller vite. La seule inquiétude que l’on peut avoir, si cela passe par un amendement dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), c’est que ce soit une réforme qui ne soit pas de fond, qui n’aborde pas tous les sujets. Nous, ce que nous souhaitons, c’est plus de travail, plus de justice, et surtout, le faire rapidement parce que notre système de retraite ne peut plus attendre.

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Vous ne souhaitez pas une concertation avec les partenaires sociaux ?

La concertation, le dialogue existe depuis un certain nombre de mois ou d’années sur le sujet. Chacun est conscient du problème qui est un problème démographique. Chacun est conscient de l’enjeu qui est de sauver notre système par répartition, qui est synonyme de solidarité intergénérationnelle. Chacun est conscient des besoins de financement pour financer la réforme du système de santé, pour financer l’accompagnement et l’autonomie, entre autres. Aujourd’hui, on n’a plus de temps à perdre. Comment faire croire aux jeunes générations qu’on va mener des réformes de profondeur dans le cas du changement climatique, alors que ça fait 35 ans qu’on n’est pas capables de régler ce système des retraites alors qu’elle concerne également la jeunesse, c’est-à-dire les futurs retraités ? Au gouvernement de choisir la méthode. En tout cas, Horizons soutiendra de toutes ses forces le gouvernement dans une réforme de fond, une réforme de profondeur qui ira vers du travailler plus, mais avec beaucoup plus de justice.


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